Quelqu'un cogne à la fenêtre

Peter Marshall a servi comme pasteur à la New York Avenue Presbyterian Church à Washington D.C. et en tant qu’aumônier au Sénat américain jusqu’à sa mort en 1949. L’un de ses sermons le plus célèbre était intitulé : « Une tape sur l’épaule ». Dans ce message, il déclara que c’était « une tape sur l’épaule m’avait appelé au ministère et que cet appel exigeait qu’il n’y ait aucun refus; que nul ne pouvait ignorer cet appel qui fait nous incliner et tomber à genoux, adorant et nous émerveillant aux pieds de Christ. »

People - Taylor, Ken et AnnePour Ken Taylor, ce n’est pas une tape sur l’épaule qu’il a reçu, mais bien plutôt un cognement à la fenêtre qui a conduit Ken et Anne à servir en tant qu’implanteurs d’Églises au Québec. Ken est venu au Seigneur dans sa Belgique natale, alors qu’il avait vingt ans, grâce à l’influence et au témoignage constant d’un professeur. Il a rencontré Anne au lycée et après s’être mariés, ils ont décidé de servir le Seigneur. Ils ont étudié à l’école biblique à Bruxelles et se sont impliqués dans un projet d’implantation d’Églises avec trois autres couples. Progressivement, Ken a eu un fardeau pour les missions et s’est investi dans le service envers les pauvres en Afrique.

C’est à cette époque qu’Anne et lui ont passé des vacances au Québec et qu’ils ont été invités à partager leur vision missionnaire à l’Église de l’Annonciation, à deux heures de Montréal. Après le culte, alors que dans leur voiture, ils commençaient tout juste à se réchauffer, car c’était en hiver, quelqu’un cogna à la fenêtre de leur voiture. Après que Ken eut abaissé la glace de sa portière, Murray Heron, un missionnaire chevronné s’est doucement adressé à lui, avec grande conviction : « Je veux que vous sachiez que le Québec est une terre missionnaire également et que nous avons un très grand besoin de missionnaires ici. »

Cet inoubliable petit coup à la fenêtre a raisonné dans l’esprit de Ken; toujours bien déterminé à se rendre en Afrique. Un peu plus tard, Anne et lui se sont rendus en Afrique à nouveau, alors qu’ils continuaient de chercher une direction claire de Dieu pour leurs vies. Tout au long de leur séjour là-bas, il leur a semblé qu’ils recevaient toutes sortes d’indices divins vers le Québec. Ce petit coup à la fenêtre s’est transformé en un petit coup sur l’épaule et ils ont cédé à l’appel de Dieu pour servir au Québec.

À la suite d’une série d’événements inusités et parfois difficiles survenus dans leur pays d’origine, ils ont été conduits à notre Église de Terrebonne-Mascouche… une Église fort d’une vision pour implanter dix Églises filles! Là-bas, ils ont découvert que le leadership de l’Église priait pour qu’un implanteur d’Églises soit envoyé à Saint-Eustache (au nord-ouest de Montréal, une ville de 43 000 habitants), en première place au palmarès des dix villes du Québec ayant un besoin prioritaire d’Églises évangéliques.

C’est donc en 2009 qu’Anne et Ken se sont joints à l’équipe de Terrebonne-Mascouche et ont tout de suite commencé à rassembler leur groupe principal pour la nouvelle œuvre. Ken lui a fait part de sa vision tirée d’Ésaïe 58 où l’accent est mis sur notre vie chrétienne, fondée sur la droiture envers Dieu et sur la compassion authentique envers ceux qui sont dans le besoin. Cette nouvelle œuvre a été inaugurée le 26 septembre 2010, composée d’une équipe pleine de zèle de 10 à 12 familles de l’Église de Terrebonne-Mascouche, située à environ 25 à 30 kilomètres de là.

Au cours des premiers mois, cette jeune Église a dû surmonter des hauts et des bas, mais les prédications de la parole de Ken, constantes ont eu un effet stabilisateur et encourageant. C’est ainsi que cette œuvre a connu une croissance et une cohésion inspirée de la vision d’aimer ceux qui sont dans le besoin de façon très pratique. L’un des groupes qu’ils ont entrepris d’aider (sous l’égide d’un programme d’évangélisation communautaire), est celui qui s’adresse aux jeunes mères célibataires qui ont fait le choix courageux de garder leur bébé plutôt que d’avorter. Ken souligne que leur jeune Église a offert plus de 1 000 repas et qu’ils ont même commencé un ministère « de mécanique » pour aider les gens avec leurs problèmes de mécanique automobile.

Environ six mois après le démarrage de cette nouvelle Église, leur foi a été mise à l’épreuve. La communauté de l’Église anglophone où ses rencontres avaient lieu a décidé de vendre son bâtiment. Les membres de cette jeune Église ont prié de tout leur cœur et ont décidé de faire une offre d’achat. C’est ainsi qu’une offre de 250 000 $ a maintenant été acceptée et cette jeune Église de dix-huit mois possède maintenant un bâtiment de 350 places, comportant une belle cuisine pour nourrir les plus démunis! Plus de 80 personnes assistent maintenant tous les dimanches et ils mettent leur confiance en Dieu que bien d’autres miracles s’ajouteront au cours des prochains mois et des années à venir. Gloire à Dieu!