L’étoffe d’un héros

Le lundi 17 juin 2013, les météorologues avaient annoncé une tempête avec des pluies torrentielles qui s’abattent généralement en juin. Le mercredi en soirée, quelque chose de plus grave s’annonçait. Une pluie intense, torrentielle s’abattait particulièrement sur la ville de High River en Alberta.

C’est ainsi que la pire inondation de l’histoire de l’Alberta a dévasté les maisons, détruit des communautés et déplacé plus de 100 000 habitants. Ce genre de catastrophe s’abat généralement dans des régions éloignées dans d’autres pays. À Highwood, une ville située non loin de High River, au sud de Calgary, une jeune femme de 33 ans atteinte de paralysie cérébrale, inquiète de ne pas avoir des nouvelles de son amie, décide de se rendre au domicile de cette dernière pour voir si elle était en sécurité.

 L’appartement de cette amie, situé au sous-sol, se trouve juste en face du canal, débordé par les eaux torrentielles qui ont envahi les rues de la ville. Arrivée sur les lieux, elle frappe à la porte et réveille ainsi son amie. Le simple fait d’ouvrir la porte, les eaux ont envahi l’appartement, si bien que des objets se sont mis à flotter. Les deux jeunes femmes parviennent à sortir; elles doivent affronter le fort courant qui entraîne avec lui toutes sortes d’objets, dont une remorque qui frappe l’héroïne et l’entraîne sous l’eau.

Quelques instants plus tard, son corps inerte refait surface. Son amie est parvenue à la terre ferme, saine et sauve. Cette jeune femme a fait ce qu’elle aimait le mieux, c’est-à-dire aider les autres, a commenté sa mère.

Par ailleurs, le 6 juillet dernier, un train transportant du pétrole brut a déraillé, provoquant ainsi un incendie spectaculaire et meurtrier au centre-ville de Lac-Mégantic au Québec. Une trentaine de camions de pompiers sont arrivés en renfort pour tenter de contenir l’immense brasier. Non seulement les pompiers des villes des environs sont venus également prêter main-forte aux pompiers de la ville, mais des travailleurs de tous les horizons se sont aussi joints aux efforts des premiers répondants.

Ainsi, des ouvriers ont bouché des trous d’homme tentant d’étouffer d’immenses colonnes de feu. D’autres ont répandu du gravier pour empêcher les flammes de se répandre. L’un d’entre eux, qui venait de perdre sa conjointe, son frère et sa belle-sœur dans le brasier n’a pas hésité à venir aider les autres ouvriers pour contenir les flammes.

Ils ont utilisé des équipements d’une compagnie d’excavation locale, qui appartient à la famille de cet homme pour remorquer des wagons remplis d’essence et les diriger loin de l’incendie gigantesque. Au risque de sa vie, cet homme a ainsi contribué à réduire le nombre des victimes, et a réduit l’étendue des dégâts. Plus tard, lorsque les journalistes l’ont interrogé, il a refusé d’être appelé un héros, soulignant qu’il avait fait ce qu’il croyait être la meilleure chose à faire dans les circonstances.

Les héros sont des gens qui n’hésitent pas à s’élancer pour aider les autres, au péril de leur vie, généralement dans des circonstances bouleversantes.

« Il n’y a pas de plus grand amour que donner sa vie pour ses amis », nous dit Jean 15.13. C’est de ce grand amour-là que Jésus, le héros de tous les héros, nous a enveloppés lorsqu’il est mort pour nous sur la croix malgré notre péché, et qu’il est ensuite ressuscité le troisième jour.

Il est urgent pour nous, ses enfants, de leur parler de notre Seigneur et Sauveur devant la condition des hommes pécheurs afin qu’eux aussi viennent à sa connaissance parfaite. Combien nous lui sommes reconnaissants pour cet amour insurpassable!

Dans ce numéro de L’Essor, intitulé : La reconnaissance, l’insigne du croyant, vous trouverez des articles portant notamment sur l’Action de grâce, une rétrospective du Fellowship à l’étranger, qui célèbre cette année ses 50 ans et beaucoup d’autres nouvelles encore. Bonne lecture!