Quatorze leçons portant sur l’amour et le deuil
Le fait de laisser partir un être que vous aimez est sans doute la chose la plus difficile à vivre qui soit, surtout lorsqu’il s’agit de l’un de vos enfants. Le 12 août 2008, mon fils de dix-huit ans, Ben a appris qu’il était atteint d’une leucémie. Il est mort un an et une semaine après, soit le 19 août 2009. Dans ses derniers jours, Ben et moi avons eu une importante conversation que je n’oublierai jamais. Je lui ai assuré que lorsque viendrait le temps de partir pour lui, ce serait naturel qu’il s’éteigne doucement au lieu de tenir bon par souci pour nous. Je lui ai expliqué que lorsqu’il était jeune, la majeure partie de notre capacité à sortir et à prendre du bon temps pour son père et moi reposait sur le fait de savoir que nous laissions nos enfants entre les mains d’une gardienne de confiance. Je lui ai ensuite souligné que s’il était difficile pour nous de le laisser partir, nous allions apprendre à poursuivre notre route sans lui, en sachant que nous le laisserions entre les mains de Jésus en toute confiance. Ben m’a répondu en me disant que son père et lui avaient eu une conversation semblable où son père lui avait confié que Dieu prêtait les enfants. « Alors, maman, m’a dit Ben, lorsque tu y penses, papa et toi avez été des gardiens. » Dieu m’a enseigné comment aimer Ben en le laissant partir. Il m’a également montré d’autres choses inestimables qui m’ont assurée de son amour pendant mon deuil.
- Le fait de faire confiance à Dieu même lorsque les circonstances n’ont pas de bon sens (Pr 3.5, 6). Dieu est au contrôle des circonstances même lorsque la vie est hors de contrôle. Il a un dessein plus grand que notre esprit humain qui nous fait comprendre ce côté-ci du ciel. Nous devons lui faire confiance.
- Nous devons vivre le moment présent (Jn 10.10). Nous n’avons aucune certitude en ce qui concerne demain. Il faut nous concentrer sur ce qui est plutôt que regretter ce qui était, ou se préoccuper de ce qui aurait dû être, ou non. Le moment présent est là où Jésus vit. S’il a un dessein pour le passé, il a un plan pour l’avenir, mais il vit en ce moment. Saisissez, chérissez et remerciez Dieu pour chaque instant qu’il vous donne.
- Allez à la rencontre de Dieu dans votre douleur (2 Co 1.29, 10). Dieu désire saisir des occasions pour entrer dans notre vie et le meilleur chemin pour y parvenir est par la douleur. Au fur et à mesure que la douleur s’accentue, la grâce de Dieu augmente également. Vous pouvez me croire lorsque j’affirme que la grâce de Dieu est suffisante!
- Trouvez un ami (Hé 10.24, 25). Trouvez des gens en qui vous avez confiance qui vous permettront de circonscrire vos émotions brutes, qui vous offriront du soutien et de l’encouragement, et qui auront des paroles de vérité pour votre vie.
- Prenez le temps de goûter vos larmes (És 53.3). Nous pouvons rester coincés dans notre deuil si nous ne nous autorisons pas à prendre le temps nécessaire pour pleurer et goûter le pouvoir guérissant et salé qui se trouve dans nos larmes.
- Faites l’expérience de la douleur et de la joie simultanément (Ph 4.4-7). La joie et la douleur peuvent cohabiter. Vous pouvez rire et verser une larme simultanément. La joie n’est pas l’équivalent du bonheur. La joie n’est pas un sentiment, c’est un savoir. La joie nous permet de franchir la prochaine étape.
- Laissez tomber les attentes (Rm 5.5). « Les attentes sont des déceptions préméditées. » Nous devons donc avoir des attentes réalistes; nous espérons les choses les meilleures, mais nous nous préparons au pire.
- Parlez de l’éléphant dans la pièce (Ép 4.14, 15). Aborder les sujets difficiles nous permet de parler des moments intimes, précieux et souvent nécessaires avec nos êtres chers.
- Prenez soin de vous (1 Co 6.19-20). Le fait de prendre soin de nous-mêmes nous permet de prendre soin des autres efficacement. Établissez des limites saines. Faites de l’exercice et mangez sainement. Privilégiez les gens et les activités qui vont vous remonter plutôt que vous épuiser.
- Pardonnez (Ép 4.32). Avoir de la rancune est épuisant et vous fait perdre de l’énergie que vous n’avez pas, surtout en temps de crise. Le pardon nous libère et nous donne de l’énergie. Lorsque nous pardonnons, nous libérons un prisonnier qui demeure en nous.
- Il faut garder les choses principales comme les choses simples (Ph 4.8). Lorsque la fin est proche, les choses deviennent plus claires. Concentrez votre attention sur les gens et les choses qui importent à Dieu.
- Trouvez un sens à votre douleur (2 Co 1.2-4). Dieu ne gaspille pas votre douleur. Il y a un sens qui provient du fait de s’investir dans la vie des autres.
- Nourrissez votre relation avec le Seigneur (Mt 6.33). Établissez une plage horaire constante et intentionnelle, où vous êtes seul à seul avec lui pour réfléchir sur sa fidélité et pour vous nourrir de sa parole. Épanchez-vous sur son cœur et recevez son réconfort.
- Louez Dieu dans les tempêtes de votre vie (Ps 100.4, 5). Il ne nous est pas demandé de louer Dieu pour nos épreuves, cependant, nous pouvons apprendre à le louer dans celles-ci.
—Lisa Elliott est une conférencière douée et l’auteure d’un livre primé The Ben Ripple. Elle est conférencière lors de congrès, de retraites et d’événements spéciaux. Le mari de Lisa, David, est pasteur de la Knollwood Baptist Church à London en Ontario.
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• Chez Coles, Chapters/Indigo
• ISBN : 978-1-77069-430-9