Des partenariats qui suscitent le changement
L’exercice du ministère de l’Aumônerie dans les rues de Montréal
La controverse entoure souvent l’itinérance. Les opinions diffèrent sur ses causes, sur la manière dont les itinérants sont traités et sur les stratégies pour en réduire le nombre. Selon une étude menée par le National Shelter (2005-2009), on estime que 147 000 personnes ont trouvé asile dans des refuges d’urgence au Canada en 2009. Ce groupe de proscrits et de gens invisibles passe souvent inaperçu et demeure sans soins.
Depuis presque vingt ans, Miriam et Duane Mansveld travaillent auprès des sans-abri et des marginaux du centre-ville de Montréal. Pour établir des liens avec les démunis et les sans-abri, Miriam et Duane doivent non seulement répondre à leurs besoins physiques, ils s’occupent d’autres besoins également. Ils doivent venir vers les gens et devenir partenaires avec eux dans leurs parcours.
Miriam et Duane expliquent ainsi leur démarche : « Nous entrons dans la communauté des sans-abri et des marginaux pour répondre à leurs besoins physiques, spirituels et émotionnels et nous voulons les voir croître en tant que personnes. Ce que nous voulons dire par là, c’est qu’il nous faut aller là où les gens de la rue vivent, où ils se tiennent, dans les ruelles où ils vont relaxer, ainsi que sur les trottoirs, dans les stations de métro et dans les entrées d’immeubles où ils recueillent leur argent. » Miriam et Duane ont appris que le fait de travailler ensemble est la manière la plus efficace de susciter une influence éternelle. Ainsi, ils sont partenaires avec des organismes qui répondent aux besoins essentiels comme un toit, de la nourriture, des vêtements et des soins de santé. Ils sont ainsi capables d’envoyer des gens auprès desquels ils travaillent vers ces organismes, ce qui leur permet de les libérer et de se centrer sur l’établissement de relations interpersonnelles et de répondre aux besoins spirituels et émotionnels de ces démunis.
En juillet 2014, après avoir consacré des années de service au sein de la région de l’AÉBÉQ, Miriam et Duane ont entrepris un nouveau partenariat en devenant aumôniers du Fellowship. Étant donné la nature de leur ministère, les Mansveld correspondaient parfaitement à notre ministère de l’Aumônerie, dont l’objectif consiste à « démontrer l’amour de Christ là où vivent et travaillent les gens. » Le fait que Miriam et Duane peuvent éviter les tâches administratives constitue l’une des bénédictions de ce nouveau partenariat. Duane explique qu’ils sont des travailleurs de rue et comme la plupart de ces professionnels, « ce qui fait notre force fait également de nous de pauvres administrateurs. C’est pourquoi nous sommes reconnaissants envers l’Aumônerie du Fellowship pour cette bénédiction. » Au fil des années, leur partenariat mutuel a été le plus précieux qui soit. Duane souligne que « je ne crois pas que notre ministère aurait été aussi efficace sans notre partenariat en tant que couple. Miriam et moi nous nous complétons vraiment dans la rue… Je crois que c’est pour cette raison que notre ministère a duré pendant vingt ans, puisque nous nous encourageons l’un l’autre, nous nous soutenons et nous persévérons ensemble. »
Miriam et Duane ont contribué à la mise sur pied d’un congrès régional de réseautage Street Level au Québec où Duane a tenu un atelier qui portait sur la manière d’établir des liens avec les démunis et les itinérants dans les communautés des Églises.
Par ailleurs, un autre couple d’aumôniers du Fellowship, Carole et Claude Vachon qui exercent également un ministère envers les gens de la rue, ont animé un autre atelier à ce congrès. Le réseau Street Level aide les Mansveld à se sentir moins seuls dans l’établissement de leurs liens avec les gens de la rue et nous offre la possibilité de nouer des relations avec d’autres chrétiens qui ont à cœur le fardeau du Père envers ceux qui sont privés de leurs droits. Duane a eu l’occasion de discuter du problème des sans-abri avec le bureau du maire de Montréal, ce qui pourrait constituer un nouveau partenariat important qui influencera la direction à venir des initiatives gouvernementales pour aborder le problème des sans-abri. Duane souligne : « en tant que personnes sur le terrain, nous avons été capables de donner notre point de vue au bureau du maire… Nous prions et espérons que cette rencontre et tout entretien à venir exerceront une influence lorsque viendra le moment d’établir des règlements relatifs à la communauté des gens de la rue. Nous avons également témoigné au bureau du maire, le fait que les Églises locales ont à cœur la ville, et sont animées du désir de rechercher la paix de la ville et de prier le Seigneur pour qu’il l’établisse, parce que votre paix dépendra de la sienne. » Jérémie 29,7
Au fur et à mesure que le ministère de Miriam et de Duane envers les gens de la rue s’élargira, leurs besoins de prière en continu et de soutien financier s’accroîtront. Notre Fellowship d’Églises a déjà joué un rôle essentiel dans l’élargissement de ce ministère fructueux. Miriam et Duane expriment ainsi leur reconnaissance : « Sans les prières, le soutien financier, la sagesse et l’encouragement de notre communauté d’Église à l’intérieur du Fellowship, notre ministère n’aurait pas connu l’étendue qu’il a aujourd’hui. » Si vous souhaitez devenir partenaire avec le ministère de Miriam et de Duane, communiquez avec l’Aumônerie du Fellowship par courriel : chaplaincy@fellowship.ca ou par téléphone au Centre des ministères au 519 821-4830 poste 227.
—Valérie Heaton est adjointe administrative aux Communications du Centre des ministères national du Fellowship.