La Rédemption d’une Communauté
Camp Luka est sans doute le quartier le plus pauvre et parmi les moins aménagés de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Peu après l’indépendance du pays en 1960, la tribu Yaka a été relocalisée dans ce quartier de Kinshasa et c’est ainsi que Camp Luka a vu le jour. Cette tribu, reconnue pour sa férocité était très protectrice de sa communauté, car elle empêchait les étrangers d’y avoir accès. Depuis ce temps, très peu de choses ont été entreprises pour développer ce quartier. Au fil du temps, il est devenu de plus en plus enclavé et vulnérable en perpétuant le cercle de la pauvreté. Un bon nombre de la population, qui se situe entre 60 000 et 80 000 habitants, ne quitte jamais le périmètre de ce quartier, ignorant l’existence d’autres manières de vivre.
Le pasteur Ana Kudivila, notre partenaire congolais, y est né, y a grandi et il connaît bien les défis de la vie dans un tel quartier. Lorsqu’il était enfant, il savait que sa réalité ne pouvait pas être ultime. Dans un tel contexte, l’éducation n’était pas considérée comme une priorité, ni même une possibilité pour la plupart des gens de son âge; cependant, il a tout fait pour parfaire son éducation avec beaucoup d’enthousiasme. Puis il est venu à la foi en Jésus-Christ, ce qui a fortifié sa croyance selon laquelle Dieu était capable et désireux d’apporter la guérison à cet endroit nécessiteux et à ses habitants aux vies brisées. Lorsqu’il s’est marié et que sa femme et lui ont commencé à avoir des enfants, ils ont pu déménager à l’extérieur de Camp Luka et ainsi sortir du cercle de la pauvreté.
Cependant, le pasteur Ana avait toujours à cœur Camp Luka. Tout comme Dieu avait transformé sa vie, il croyait que Dieu pouvait transformer la vie de beaucoup d’habitants de Camp Luka sur tous les plans. Pour favoriser son travail, il a mis sur pied une fondation de bienfaisance chrétienne, la FONDAK, qui lui a permis de travailler parmi des groupes particuliers de Camp Luka. L’éducation l’avait aidé à changer son propre parcours, alors il a entrepris un travail auprès d’un groupe d’orphelins et il leur a prodigué de l’amour, une formation dans les compétences de la vie, des cours bibliques, des cours de français et ainsi la possibilité de fréquenter l’école. Cette initiative a été soutenue grâce à un projet d’AIDE. En plus des orphelins, considérés comme les enfants de personne, la FONDAK travaille également auprès des jeunes hommes désœuvrés ainsi qu’auprès des mères adolescentes, dont bon nombre ont recours à la prostitution pour survivre. Ces enfants qui ont des enfants reçoivent maintenant une formation dans la confection et la couture, pour qu’elles puissent disposer de meilleurs moyens de prendre soin d’elles-mêmes et de leurs enfants. Ils ont implanté une Église au milieu de cette population démunie. Le pasteur Ana continue d’avoir une vision élargie. Il y a 400 pasteurs à Camp Luka et la plupart d’entre eux n’ont jamais bénéficié d’une formation théologique. FONDAK cherche également à trouver des moyens pour leur offrir une formation pratique pour mieux les équiper au ministère. Ensemble, ils cherchent à voir Dieu transformer Camp Luka.
Un projet particulier : le centre des ministères de FONDAK pour la transformation de Camp Luka au Congo (R. d. C.).
Objectif : 40 000 $
Le rêve du pasteur Ana est d’avoir un centre de transformation au cœur de Camp Luka qui réunirait les nombreuses activités et les ministères dans lesquels ils participent déjà activement. Cet établissement leur procurerait une présence visible et durable dans cette communauté et favoriserait le changement de l’intérieur. L’atteinte de cet objectif pour ce projet leur permettrait de faire l’achat d’un lot de terrain pour y construire un centre où ils pourraient exercer un ministère auprès de chacun des groupes de personnes vulnérables et de former également les pasteurs et les dirigeants pastoraux afin qu’ils participent à l’œuvre du royaume de Dieu.
Le pasteur Ana et son équipe de FONDAK ont déjà prouvé leur fidélité et leur vision de ce ministère auprès de cette population si démunie au cœur de Kinshasa. En franchissant cette nouvelle étape de ce projet qui sait ce que Dieu peut encore accomplir dans ce travail de transformation à Camp Luka?
—Brenda Flemming et Richard, son mari, servent au Fellowship à l’étranger dans la formation des Congolais pour que ces derniers deviennent missionnaires auprès de leurs compatriotes ainsi qu’auprès des autres nations d’expression francophone du sous-continent africain.