Exercer un ministère auprès de la diaspora
Il a déclenché un grand rire en racontant la blague suivante dans un mauvais anglais : « Le Brésil (montrant son pied) réputé pour le football, le Canada (montrant un bâton imaginaire), réputé pour le hockey, l’Irak (les bras en l’air comme s’il tirait à la mitraillette), réputé pour ses bang, bang, bang! »
Bien que ses mimiques et son intention soient de susciter le rire, la réalité est loin d`être amusante. Tentez de visualiser le fait de quitter votre terre natale, celle de vos ancêtres avec votre famille : quatre enfants en plus des trois que vous n’avez pas emmenés, prenant la fuite dans le pays voisin. Imaginez être conduit dans un camp de réfugiés dès votre arrivée, et vous rendrez compte que vous ne pourrez jamais devenir un citoyen de ce pays et que vos enfants plus vieux ne peuvent même pas aller à l’école, puisqu’ils ne disposent pas des papiers adéquats. Imaginez que vous viviez dans ce camp pendant neuf ans avant d’être parrainé par les Nations Unies pour venir au Canada, où toute une série de défis vous attend. Les inquiétudes concernant la sécurité physique font place à la sécurité émotionnelle. Lorsque vous ne savez pas comment parler anglais et que vous vivez dans des installations surchargées, vous devez avoir suffisamment d’humilité pour accepter de recevoir des dons provenant de la banque alimentaire. C’est particulièrement éprouvant sur le plan émotionnel. D’autre part, les enfants que vous avez laissés outremer au beau milieu du danger omniprésent au Moyen-Orient vous téléphonent pour vous demander en pleurs s’ils peuvent vous rejoindre.
Il faut beaucoup de temps, beaucoup de prières et Google Translate pour que votre communauté de foi puisse parvenir à entourer cette famille.
Mark Buhler exerce un ministère auprès des arrivants de la région du grand Vancouver en partenariat avec le Fellowship à l’étranger et la région du Fellowship du Pacifique.