Une entrevue de L’Essor avec notre nouveau président

La rédaction de L’Essor a rencontré pour vous Steve Jones récemment, le nouveau président du Fellowship. Il a répondu à des questions délicates à propos du Fellowship et a également évoqué son parcours, mais aussi ses objectifs pour aller de l’avant. Son mandat commencera officiellement au bureau national de Guelph au début du mois d’août de cette année.

L’Essor : Quelles sont vos premières pensées alors que vous amorcez votre mandat de président?

Steven Jones : Je vis ce moment avec humilité et espérance - avec humilité, puisque le Conseil national a pris la décision de me demander d’être le président. J’ai été pasteur d’une église locale pendant plus de 25 ans, ce qui constitue un rôle complètement différent. J’ai tant à apprendre. Je suis également plein d’espérance, car au cours du processus d’entrevue, j’ai rencontré sur une période de plusieurs mois bon nombre de leaders de notre Fellowship. J’ai été grandement encouragé par l’engagement de nos leaders serviteurs à travailler en équipe dans l’accomplissement de la mission, ce qui m’a fortement rassuré quant à l’avenir de notre mouvement.

L’Essor : Comment Dieu vous a-t-il dirigé et vous a-t-il préparé pour votre nouvelle fonction?

S.J. : Je crois que bien des habiletés et des talents que j’ai acquis en tant que pasteur pourront s’appliquer au rôle de président national. J’ai cherché à être un visionnaire créatif qui travaille avec les autres pour définir, raffiner et évaluer les progrès de la mission. J’ai été un penseur stratégique qui a mis sur pied des ministères novateurs et pertinents à la mission. J’ai également été un communicateur efficace et j’utiliserai cet atout pour communiquer de façon claire la mission de notre mouvement, pour renforcer le rôle de serviteur du Fellowship national et pour maintenir sa pureté doctrinale. J’ai cherché à devenir un berger et je poursuivrai cette démarche pour être un berger envers notre personnel national et leurs familles, soutenant les initiatives de nos directeurs régionaux tout en étant un berger disponible pour les bergers de nos Églises locales et de nos champs missionnaires. Je crois également que je suis passé maître dans la résolution de problème, et cela s’est confirmé, mais également dans le travail d’équipe. Enfin, je suis un évangéliste et un collecteur de fonds passionné. Je crois que le Seigneur m’a préparé en me dotant de ces qualités pour me préparer en vue de mon nouveau rôle.

J’ai également eu au fil du temps une expérience pertinente dans le service au sein de notre mouvement. J’ai servi en tant que président du Conseil du Fellowship (de 2000 à 2002), membre de l’Équipe d’intervention dans le repositionnement de FEB Central (de 2008 à 2009), membre fondateur de l’Agence de formation des leaders du Fellowship, notre Équipe de développement du leadership national (de 1995 à 2003), membre de notre Agence d’aumônerie (de 2000 à 2001), et j’ai visité les missionnaires du Fellowship à l’étranger au Kazakhstan, en Belgique, en Turquie, en France et en Indonésie.

Je crois que Dieu a utilisé le Fellowship pour me préparer à remplir ce nouveau rôle. Je suis particulièrement reconnaissant envers Roy Lawson, mon mentor, un de nos leaders les plus marquants. Notre relation au cours des 15 dernières années a fait partie du plan de Dieu dans ma préparation à jouer ce nouveau rôle.

L’Essor : Des changements importants concernant la structure du Fellowship national se sont produits au cours des 4 ou 5 dernières années. Qu’est-ce qui n’a pas changé?

S.J. : Nos croyances et notre foi n’ont certes pas changé. Nous demeurons fidèles à la Parole de Dieu et nous devons nous assurer que cela ne changera jamais. Nos valeurs distinctes sont demeurées en grande partie inchangées. Nous préconisons l’évangélisation, l’implantation d’Églises, les missions à l’étranger, le dévouement à la prédication biblique et à la compassion envers ceux qui souffrent, les défavorisés et les démunis. Bien que les structures puissent changer, nos croyances et nos valeurs demeurent solides. Elles constituent le moteur qui fera progresser la structure.

Une autre chose est restée intacte au cours des 4 ou 5 dernières années. Beaucoup de nos gens, de nos leaders, de nos pasteurs et de nos missionnaires demeurent encore au sein de la famille du Fellowship. Mais valoriserons-nous les efforts de notre famille à prier pour le Fellowship, à l’appuyer et à être active à l’intendance des progrès de sa mission? Nous y parviendrons si nous y travaillons en tant qu’équipe. Aucune autre dénomination ou aucune autre association ne le fera à notre place. Le ferons-nous?

L’Essor : Comment les régions et Le Fellowship national fonctionnent-ils?

S.J. : La question précédente a rappelé les changements importants qui se sont produits au sein du Fellowship au cours des 4 ou 5 dernières années. Les relations du Fellowship national et des régions se sont transformées de manière significative. J’ai récemment suivi un cours en accéléré portant sur ces changements. En résumé, la devise de notre mission se lit ainsi :

« Le Fellowship sert, les régions concrétisent, les Églises sont florissantes. »

Le Fellowship national existe pour découvrir les initiatives ordonnées par Dieu dans le but d’aider nos régions à concrétiser des services et des ministères utiles, efficaces et stimulants pour que nos Églises deviennent ce que Dieu veut qu’elles soient.

Le Fellowship national et les régions sont entièrement autonomes, tout comme chacune de nos Églises. Nous possédons un grand héritage et un amour les uns envers les autres. Cette relation engageante nous pousse à nous servir les uns les autres et à glorifier Dieu et apporte un grand bienfait aux baptistes du Fellowship et à ceux que nous essayons d’atteindre au moyen de l’Évangile. Le président du Fellowship national, l’Équipe principale du ministère et nos cinq directeurs régionaux se rencontrent deux fois par mois pour s’appuyer mutuellement et soutenir les initiatives du ministère. Nous appelons ce noyau l’« Équipe du leadership du Fellowship » (ÉLF). J’ai rencontré récemment les membres de l’ÉLF et j’ai perçu qu’une grande symbiose les caractérisait; voilà une équipe vigoureuse, et j’ai hâte d’en faire partie.

L’Essor : Quels sont les défis que le Fellowship a devant lui?

S.J. : Il serait présomptueux de ma part d’affirmer que j’ai identifié tous les défis qui sont devant nous ou que j’ai déterminé le chemin qui nous conduira vers la réussite. Ce n’est pas le cas; après tout, je ne suis en poste que depuis un mois. Voici cependant une courte liste des défis du Fellowship national. Il en existe d’autres, soit certains défis que le Fellowship national ne relèvera pas, puisqu’ils correspondent davantage aux défis des régions.

  • La nouvelle relation du Fellowship national et des régions - elle a été façonnée au cours des dernières années, mais elle n’a pas été mise à l’épreuve. Priez que nos régions et le Fellowship national fassent équipe et nourrissent une relation de travail solide.
  • Nous devons accorder une attention particulière aux besoins des ministères de notre Fellowship à l’étranger et de la Place publique, particulièrement en ce qui a trait au recrutement des missionnaires à l’étranger.
  • Nous devons poursuivre l’intendance envers l’Œuvre française, qui a complété la première des cinq années prévues pour sa transition.
  • Un programme de collecte de fonds nationale doit être mis sur pied de façon réfléchie.

Un pasteur m’a raconté dernièrement qu’il avait relu un article que j’avais écrit dans La Revue Baptiste Évangélique en 2001 intitulé « Où sont allés nos David et nos Déborah? » (titre librement traduit). Nous perdons certains de nos meilleurs jeunes leaders, car ils ne s’identifient pas à notre mouvement et cette situation me préoccupe tout particulièrement. Nos 20, 30 ans constituent l’avenir de notre Fellowship. Des vieux de la vieille comme moi ont besoin de marcher à leurs côtés et de soutenir la vision que Dieu leur a donnée. Je lance un appel officiel à nos jeunes leaders : nous sommes ouverts et je veux entendre parler de vous.

Je demanderais vos prières pour ma famille et moi, alors que nous convergeons vers cette importante transition. Dieu a été si bon envers nous. Nous nous reposons sur l’assurance de sa fidélité. Je suis à mettre sur pied « L’équipe de partenaires de prière du président ». Je recherche en effet des partenaires qui prient quotidiennement pour ma famille et moi et qui s’engageront à prier pendant un an. Envoyez-moi un courriel si vous êtes intéressés et vous recevrez ainsi des mises à jour régulières des nouvelles et des requêtes de prière. Faites-moi parvenir votre intention de devenir partenaire de prière à l’adresse suivante : (sjones@fellowship.ca)

Merci pour le privilège que j’ai de vous servir, vous et notre famille du Fellowship. J’ai hâte de vous rencontrer lorsque j’aurai l’occasion de visiter nos Églises d’un bout à l’autre de notre magnifique pays.