Les dirigeants suscitent des dirigeants

L’un de mes souvenirs d’enfance préférés a trait au soccer. En effet, j’ai grandi en aimant ce sport. Mon père m’a transmis cette passion durant toutes les années où il a été mon entraîneur à la Dorval Soccer League. Des années plus tard, Roy Lawson est devenu mon entraîneur à son tour. Et son champ d’expertise était la vie du ministère. Il a été mon guide en ce qui a trait à l’importance de forger mon caractère ainsi que d’acquérir les compétences nécessaires à l’exercice du ministère. Roy avait l’habitude de dire, en parlant de la vie : « Mes expériences les plus pénibles sont survenues lorsque j’ai eu un problème et que personne ne m’aimait assez pour m’en parler. » Roy m’aimait vraiment. J’ai toujours accueilli ses commentaires, même lorsqu’ils étaient difficiles à recevoir. Les entraîneurs constituent une bénédiction. Trouvez-en un. Devenez-en un.

Au cours des dernières années, on a beaucoup débattu sur le fait que soit on naît dirigeant ou soit qu’on le devient. Je crois qu’il faut posséder certaines aptitudes nécessaires pour diriger, je crois cependant que l’on devient dirigeant, par choix et selon les circonstances. John Maxwell a défini le fait d’être dirigeant en un seul mot : influence. J’aime cette définition. En effet, les dirigeants sont formés grâce à l’influence d’autres dirigeants. Ainsi, les Églises forment d’autres Églises et les disciples, d’autres disciples et les dirigeants suscitent d’autres dirigeants. Lorsque nous faisons de bons choix au moment approprié, nous devenons des dirigeants adéquats.

À ce titre, Jésus personnifie pour nous l’exemple de ce qu’il faut pour exercer une influence auprès des disciples, afin qu’ils deviennent des dirigeants sains et qu’ils croissent. L’exemple qu’il nous présente souligne les priorités essentielles en ce qui a trait à la formation des dirigeants :

1. Les formateurs sont des exemples
Jésus a dit : « […], car je vous ai donné un exemple, afin que, vous aussi, vous fassiez comme moi je vous ai fait. » Jean 13.15 (Colombe). Jésus n’a jamais demandé à quelqu’un de faire quelque chose qu’il n’était pas prêt à accomplir lui-même. Les dictateurs exigent des choses, les formateurs montrent l’exemple. Nous dirigeons en montrant l’exemple. Paul souligne : « […], mais sois un modèle pour les fidèles […] » et souligne les quatre domaines où le formateur doit être un exemple : « […] en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté. » (I Timothée 4.12)

2. Les formateurs confirment les aptitudes de leurs protégés
« […], mais une bonne parole le réjouit. » Proverbes 12.25 Un formateur montre l’exemple, puis confirme le potentiel qu’il voit dans son protégé. Ken Blanchard, auteur de l’ouvrage The One Minute Manager l’explique ainsi : « Saisi quelqu’un qui accompli quelque chose correctement. » Il est vrai que nous faisons souvent le contraire. Pendant trente ans, j’ai conservé des dossiers remplis de cartes d’encouragement de gens auprès desquels j’ai servi et exercé un ministère dans plusieurs Églises du Fellowship. Vous les écrivez, je les conserve. À de rares occasions, je jette un coup d’œil à ces cartes; souvent pendant des moments de découragement. Ces cartes me rappellent la raison pour laquelle Dieu désire que je continue.

3. Les formateurs valident les gens
Les formateurs font confiance à leur protégé en leur confiant des responsabilités
Les gens réagissent à la responsabilité. Les formateurs le comprennent bien. Mes attentes concernant une personne exercent une formidable influence sur cette personne; beaucoup plus qu’on s’y attend. Les gens ont tendance à accomplir ce dont on s’attend d’eux. Les excellents formateurs suscitent des équipes gagnantes, car ils nourrissent de grandes attentes et non de faibles attentes. Jésus nourrissait de grandes attentes envers ses disciples, comme nous lisons dans Matthieu 16.19, lorsqu’il leur dit qu’il leur remet « les clés du royaume des cieux ». Ce qui constituait une grande responsabilité qui a permis aux disciples de relever le défi.

4. Les formateurs prient
Dans les Écritures, nous voyons des exemples où Jésus a prié pour ceux qu’ils dirigeaient. De même, Jésus nous a également promis de prier pour quiconque dirigerait les autres, aujourd’hui : « Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole […] » Jean 17.20 (Colombe)

Dans le présent numéro de L’Essor, nous verrons des gens qui dirigent d’autres gens : dans nos Églises locales, nos séminaires théologiques, par nos missionnaires et d’autres initiatives missionnaires. Vous serez encouragés par cette lecture.

Nous nous investissons dans les gens, car ils sont éternels. Les gens vivront pour toujours. Tout le reste finira par rouiller ou être consumé. La meilleure utilisation du temps mis à notre disposition ne consiste pas à produire de la richesse. Le fait de former les gens afin qu’ils deviennent ce que Dieu désire constitue l’action la plus noble que nous pouvons accomplir. Suivez donc l’exemple montré par Jésus et soyez un formateur!