Heureux d’être une bénédiction

Former une Église centrée sur la mission

FR WINTER 2016 - 5. A. HEUREUXLe Venezuela envoie des missionnaires parmi les peuples non atteints dans le monde. Malheureusement, les Églises locales ne comprennent pas toujours leur travail et par conséquent ne le soutiennent pas comme elles le devraient.

L’Évangile qui a été prêché en Amérique latine a souvent mis l’accent sur le fait que la mort de Christ servait à répondre à nos besoins. Un tel contexte culturel centré sur la puissance a favorisé l’éclosion de l’Évangile de la prospérité de bien des manières souvent insidieuses dans les Églises de toutes dénominations, y compris les baptistes. D’une manière générale, cette croyance consiste à croire que Dieu désire nous aider à combler les désirs de notre cœur. Ainsi, les gens se tournent vers Dieu pour être bénis. Les gens de culture latine recherchent ardemment les bénédictions, pour que leur vie soit favorable et ainsi que Dieu les aide à vivre en accomplissant leurs projets. Ce courant de pensée met très peu l’accent sur le fait qu’en vérité, c’est Dieu qui a un plan et qu’il nous a créés pour faire partie de SON plan.

Dieu se sert de la formation Kairos (voir le www.kairoscourse.com) pour changer les choses, pour aider les croyants à modifier leur perspective concernant les motifs de Dieu afin de bénir son peuple. Kairos est un programme interactif de quarante heures conçu pour éduquer et mobiliser les Églises locales en ce qui a trait au plan divin et à l’activité de la mission à l’échelle planétaire. Les efforts de ce programme sont centrés vers la modification de la vision du monde de l’Église locale, afin qu’elle participe activement aux actions de Dieu dans notre monde. L’un des concepts fondamentaux enseignés dans ce programme est fondé sur le fait que nous sommes bénis par Dieu, pour que nous puissions utiliser ces bénédictions qu’il nous a données et qu’à notre tour, nous bénissions d’autres gens, plus particulièrement, les non-croyants de notre monde.

Maylin Pernía, une Vénézuélienne, explique comment Dieu s’est servi de Kairos pour changer son point de vue :
« J’ai toujours pensé qu’en acceptant Christ dans mon cœur, que j’étais bénie et qu’ainsi Dieu me bénirait. Je croyais alors qu’il s’agissait là d’une bénédiction qui m’était exclusive et que si les autres désiraient être bénis à leur tour, alors il leur faudrait accepter Christ également. Ce qui a orienté ma manière d’évangéliser les autres. Jamais je n’ai compris aussi manifeste dans les Écritures que nous sommes bénis pour devenir une bénédiction à notre tour. Je reconnais maintenant que si Dieu désire bénir les autres, je suis donc un agent de cette bénédiction et que par moi, Dieu bénira les autres grâce à la bénédiction qu’il m’a donnée. »

Maylin poursuit son explication sur la manière dont elle cherche à mettre en pratique ce qu’elle a appris :

FR WINTER 2016 - 5.B. FR HEUREUX« Depuis sept ans, je suis employée de la compagnie Toyota; je travaille étroitement avec des collègues japonais. Même si la communication avec eux est plutôt ardue, puisqu’ils ne parlent qu’à des hommes, je n’avais jamais pensé à prier pour eux, pour que Dieu les atteigne et suscite des occasions pour que je puisse leur montrer l’amour de Christ. Je les côtoie tous les jours, cependant je n’ai jamais pensé à les atteindre; je ne songeais qu’à atteindre mes collègues vénézuéliens. Aujourd’hui, ma vision a changé. Je sais que Christ désire les atteindre et que j’ai un rôle à jouer dans ce qu’il veut accomplir. »

Le récit de Maylin est semblable à celui d’un grand nombre des diplômés du programme Kairos. Au Venezuela, Kairos a permis aux gens de se rassembler et intercéder pour les non atteints et pour les missionnaires. Ce programme a suscité une plus grande sensibilisation envers les communautés culturelles présentes dans nos communautés et de sonder la manière dont Dieu désire que nous les atteignions. De plus, Kairos a été responsable de l’augmentation du soutien financier de l’activité missionnaire, une compréhension accrue ce que signifie être un missionnaire, une compassion plus grande encore envers les âmes perdues et l’augmentation de l’évangélisation. Par-dessus tout, il a aidé les croyants à se rendre compte du rôle qu’ils ont à jouer dans la mission de Dieu, à utiliser les bénédictions que Dieu leur a accordées, ici, dès maintenant.

Comme le résume Fernando Cabrera :

« Kairos m’a fait comprendre ce que signifie être chrétien. Je ne peux être égoïste et garder les bénédictions que Dieu m’a données seulement pour moi. Il est nécessaire d’être une bénédiction pour les autres. Sa bénédiction est un don qui m’oblige et m’incite à être une bénédiction pour les autres. Ce qui signifie s’investir avec Dieu, non seulement en se rendant vers les nations, mais également envoyer les autres, prier pour eux et les soutenir financièrement. Tous ces domaines sont importants puisque par-dessus tout, il s’agit de travailler en équipe avec Dieu. »

—Ken et Mary Ann Jolley sont revenus récemment au Canada, après avoir consacré vingt-cinq années de service missionnaire auprès du Fellowship à l’étranger à Caracas au Venezuela. Ken a été le directeur du programme Kairos au Venezuela entre autres mandats, et a joué un rôle fondamental dans l’instauration de ce programme dans d’autres pays d’Amérique latine.