L'héritage de nos précurseurs

Notre Fellowship possède un héritage foisonnant de dirigeants-serviteurs qui, avec foi, ont fait confiance à Dieu et qui ont accompli sa mission. À cet effet, je remercie Dieu d’avoir donné à nos Églises de tels inspirateurs, à l’image d’Abraham. Ils nous ont laissé un merveilleux héritage, qui doit non seulement être célébré, mais qui constitue également, pour nous tous, un appel à mettre la main à la pâte et à saisir la vision que Dieu nous appelle à poursuivre et à accomplir la mission qui nous est ainsi confiée.

J’ai remarqué qu'un bon nombre de ces anciens et formidables dirigeants ont connu des débuts modestes; telle est la constante qui caractérisait la plupart de ces précurseurs. En effet, peu d’entre eux étaient loin de se douter que leurs actions se traduiraient en merveilleux exploits pour le Seigneur.

Cette constante me rappelle les exemples que renferment les Saintes Écritures. Le prophète Samuel, dans sa quête d’un roi pour Israël, a fait la rencontre du premier fils d’Isaï. Samuel a été très impressionné et s’est exclamé : « C’est lui. » Le Seigneur a pourtant rejeté tous les fils d’Isaï qui étaient présents ; devant cette situation, Samuel a demandé à Isaï s’il y avait encore quelqu’un afin qu’il puisse le considérer. Fait intéressant, Isaï avait presque oublié David. Cependant, David était le dirigeant choisi par Dieu. Dieu avait perçu ce que nul autre n’avait été en mesure de voir. Notre Dieu mesure le cœur et non l’étendue des exploits qui figurent sur notre parcours professionnel.

Le psaume 78.70 (Colombe) nous dit :
« Il a élu David son serviteur ; il l’a tiré des bergeries ; il l’a pris derrière les (brebis) qui allaitent, pour lui faire paître Jacob, son peuple et Israël, son héritage. »
Dieu a choisi « une sage-femme » des brebis pour diriger son peuple précieux, le grand héritage du Seigneur. C’est à David que notre père du ciel laisse un héritage. Lui, un humble garçon, un berger qui devient le roi serviteur d’Israël.

David servait constamment les autres. Au palais royal, il jouait de la harpe pour soulager un roi tourmenté. Il a donné de la nourriture à ses frères au champ de bataille. David était beaucoup moins soucieux de savoir combien il avait de serviteurs à sa disposition et se préoccupait davantage de savoir combien de personnes il pouvait servir. Et même à la nouvelle que le privilège de construire le temple ne lui serait pas accordé, il a travaillé pour réunir tous les matériaux nécessaires afin que Salomon, son fils, puisse construire ce temple après son départ. Encore et toujours, tout au long de sa vie, David était animé d’un cœur de serviteur.

J’ai entendu Leith Anderson dire un jour que c’est à long terme que les dirigeants prennent de bonnes décisions et accomplissent de sages actions.

Au sein de notre mouvement, j’ai pu voir des dirigeants qui ont été des modèles par leur cœur de serviteurs, à l’exemple de David. Aucun d’entre eux ne recherchait la reconnaissance des autres. En fait, ils nous servaient souvent en douce, pendant que tout le monde avait les yeux tournés.

Quel merveilleux héritage qui nous a été donné et transmis pour que nous puissions le célébrer !
Dans le présent numéro de L’Essor, nous jetterons un regard sur l’héritage laissé par nos pères, tout en envisageant un avenir plein d’espoir. Je sais que vous serez inspirés et remplis de gratitude par les récits et les rapports que vous y trouverez.

—Steve Jones est président du Fellowship d'Églises Baptistes Évangéliques au Canada