La miséricorde
Il y a un peu plus d’un an, j’ai eu le privilège d’amorcer mon rôle en tant qu’aumônier du service de police de la Kawartha Lakes. Lorsque j’ai commencé mon ministère il y a huit ans, le fait d’être aumônier au sein de la police locale était loin de mon champ d’intérêt. Au fur et à mesure que j’ai établi des liens auprès des gens de la communauté, je me suis lié avec notre chef de police, qui a appris à reconnaître la valeur d’un aumônier au sein du service de police. Nous avons discuté des caractéristiques entourant ce poste et c’est ainsi qu’il m’a invité à faire partie de cette équipe.
Au cours de l’année dernière, ce poste de bénévole m’a mis au défi de nombreuses manières ; il est cependant très gratifiant et enthousiasmant de voir Dieu à l’œuvre. J’effectue des promenades en patrouille de façon régulière avec les policiers et j’ai le privilège d’entendre leurs récits, bien souvent tristes. En effet, les policiers doivent composer avec des problèmes allant des ruptures matrimoniales et familiales au choc post-traumatique, devenu mot à la mode dans la sphère des premiers intervenants, une réalité tangible dans leur vie. Les policiers n’abordent pas d’emblée ce genre de problèmes ; et c’est là où j’interviens. Mon travail consiste à être là pour eux lorsqu’ils ont besoin de parler à quelqu’un, à les écouter et à les aider là où je le peux et à les aimer de manière inconditionnelle dans leur souffrance, quelle qu’elle soit. Par ailleurs, on m’a demandé de présider les funérailles d’un policier à la retraite décédé à la suite d’un cancer. Si les besoins sont nombreux, nous avons peu de temps à notre disposition.
Je me sens privilégié de servir notre communauté en tant qu’aumônier au sein du service de police et j’ai hâte de voir ce que Dieu va accomplir avec ces hommes et ces femmes. Veuillez prier pour votre service de police près de chez vous et pour les hommes et les femmes à l’œuvre dans nos communautés avec excellence ; ils ne reçoivent pas souvent de remerciements pour leur travail quotidien.
— Vic Gayed est pasteur associé à la Fairview Baptist Church à Lindsay en Ontario ainsi qu’aumônier du Fellowship au sein du service de police Kawartha Lakes.
Lorsque Dieu ouvre les portes du pénitencier…
Je m’appelle Guy Gravel et je suis un aumônier sur le terrain dans un pénitencier fédéral au Québec. L’établissement Joliette pour femmes est l’un des cinq centres correctionnels pour femmes au Canada. Tous les jours, j’accueille les femmes dans leur souffrance. Mon plus grand défi consiste à présenter la compassion de Christ dans un contexte correctionnel ou de justice punitive là où ces valeurs sont dominantes : parfois au détriment du respect de la personne.
L’aumônier en centre correctionnel dans un tel contexte effectue un travail de réconciliation. Je suis envoyé par Dieu pour transmettre la paix de Christ aux détenues et au personnel de cet établissement. Puis, je favorise la paix dans les relations entre le personnel et les détenues. Enfin, en tant qu’aumônier, je suis un instrument entre les mains du rédempteur pour favoriser l’engagement de l’Église dans ce travail de réconciliation entre les criminelles repenties et régénérées, et la société.
Depuis avril 2016, le gouvernement fait appel aux communautés de foi pour qu’elles lui viennent en aide. Dans une lettre adressée à tous les aumôniers à l’œuvre dans les pénitenciers fédéraux, nous avons reçu le mandat de soutenir le succès de la réinsertion des détenues suivant leur libération par l’établissement de liens entre les criminelles et leur groupe de communauté de foi reconnu ; par l’établissement de liens entre les organismes de libération sous condition et de justice et les communautés de foi ; par l’élargissement de la capacité des communautés de foi à établir des liens auprès des criminelles et en aidant les criminels à devenir des membres qui offrent un apport à la société.
Voilà comment Dieu ouvre les portes de la prison aux membres du corps de Christ.
— Guy Gravel est aumônier du Fellowship dans le système correctionnel.