Sans-abri

Il a emménagé dans une maison de sept pièces, conçue pour en avoir quatre. Les fenêtres fuyaient, le système de chauffage ne fonctionnait que partiellement, et dans son appartement les écureuils se frayaient un chemin pour se servir dans ses provisions. Mais ce logement, il pouvait se l’offrir. Il a mentionné ces difficultés au concierge à plusieurs reprises, en vain, et on lui répondait chaque fois qu’on allait s’en occuper, mais après un an, c’était peu probable. S’il portait plainte à l’organisme du logement, il pourrait perdre son toit et il y avait peu d’endroits abordables pour lui dans cette ville. Quels étaient ses recours ?

Sans doute, la question devrait être : que pourrions-nous faire ? Quelle est la réponse du peuple de Dieu, sauvé par l’œuvre sacrificielle de Christ et appelé à consacrer sa vie en reconnaissance de ce qu’il avait accompli pour eux ? Pour nous ? Prions-nous ? Demandons-nous à Dieu de toucher le cœur de ce concierge ? Procurons-nous un supplément pour loger notre ami ? Devenons-nous défenseurs ? Allons-nous vers le concierge à la défense de quelqu’un pour négocier de meilleures conditions de logement ou téléphonons-nous à l’organisme qui régit les logements ?

Notre voisinage se transforme. Plus de 40 % des logements de notre secteur à une certaine époque constituaient des logements abordables. Cependant, la fulgurante augmentation des loyers et les maisons vendues pour être converties en logements unifamiliaux, ont jeté dehors les gens marginalisés.

L’an dernier, au mois de janvier, j’ai invité Indwell, un organisme chrétien d’Hamilton qui offre du soutien ainsi que des logements abordables depuis plus de 40 ans. En effet, je voulais que les responsables de cet organisme puissent m’aider et réfléchir avec moi sur la manière dont nous pourrions être partenaires eux et moi pour offrir des logements abordables et du soutien aux gens de ce quartier nord de la ville. À la fin de notre entretien, nous étions assis à bord de mon véhicule derrière notre nouvelle propriété du 500 James Street, et nous nous apprêtions à prier, lorsque les responsables d’Indwell m’ont suggéré de faire quelque chose avec notre propriété.

Nous étions sur le point de recevoir les permis pour amorcer la construction de notre bâtiment d’Église et notre centre d’aide communautaire : la dernière chose que je désirais faire, c’était le report de ce projet. J’ai rencontré les anciens de notre Église, qui après beaucoup de jeûne et de prière, ont accepté de prendre en considération le fait d’avoir des logements de soutien et abordables sur notre propriété, et la congrégation a accepté cette proposition. C’est ainsi que nous croyons que Dieu pourvoira aux besoins de la Hughson Street Baptist de manière telle que nous pouvons construire un nouveau bâtiment d’Église qui comprendra 45 appartements de soutien abordables sur le terrain. Des personnes aux prises avec le diabète, des handicaps, des problèmes de santé mentale et de dépendances qui ont besoin de soutien et de loyers abordables, vivront dans ce bâtiment.

Pour y parvenir, Indwell nous procurera le soutien nécessaire relatif à l’habitation et la Hughson Street Baptist procurera le soutien spirituel, en servant d’aumônière aux locataires de cet établissement. Dieu a pourvu à 6,3 M$ de la part de la ville (des fonds provenant des gouvernements fédéral et provincial) pour ce projet sans autre condition que celle qui stipule que nous utilisions ces sommes pour des logements subventionnés pendant vingt ans. Priez pour nous alors que nous démarrons cette palpitante initiative au printemps prochain.

— Dwayne Cline est pasteur principal de la Hughson Street Baptist Church à Hamilton en Ontario.