Les soins du corps et de l’âme

La description du ministère d’AIDE de prime abord, pourrait consister à décrire sa cible principale comme étant davantage les besoins physiques plus que spirituels. Ainsi, l’objet des projets de nos appels à l’AIDE consiste aux secours d’urgence, à la distribution de trousses d’hygiène et de nourriture au soutien aux réfugiés, aux soins dentaires prodigués aux Cambodgiens, aux projets de construction et de rénovations dans bon nombre de lieux missionnaires partout sur la planète. On peut facilement diminuer l’importance tant biblique que spirituelle qui consiste à combler ces besoins d’ordre pratique tout comme les retombées spirituelles que de telles actions peuvent susciter.

Jésus parle de répondre aux besoins d’ordre pratique dans bien des passages du Nouveau Testament. Il évoque l’importance d’aimer notre prochain comme nous-mêmes (Marc 12.31) et de prendre soin de celui qui a faim et soif, de celui qui est nu et malade (Matthieu 25.31-46). Jésus accomplit également la prophétie d’Ésaïe, et dit qu’il a été envoyé « […] pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres ; […] pour proclamer aux captifs la délivrance et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés […] » (Luc 4.18.) En tant que disciples de Jésus, notre joie consiste à être guidés par lui et de suivre son exemple.

En dépit des instructions précises que nous trouvons dans la Parole de Dieu, nous avons tendance à nous rendre la vie compliquée, nous posant des questions de cet ordre : pourquoi est-ce important ? Cela sera- t-il vraiment utile ? Pourquoi devrais-je y participer ?

Certaines des réponses à ce genre de questions peuvent être offertes par la psychologie humaine élémentaire, où l’éventail des besoins auxquels nous faisons tous face d’une manière ou d’une autre se regroupe en une théorie communément appelée la hiérarchie des besoins de Maslow. Ce modèle établit différents échelons des besoins pour former une pyramide à cinq niveaux. La théorie suggère que pour parvenir au sommet, où figure la réalisation de soi, une personne doit avoir répondu aux besoins figurant aux quatre premiers niveaux (les besoins physiologiques, de sécurité, d’appartenance et d’amour, d’estime). Pour constater la manière dont les soins du corps peuvent équivaloir aux soins de l’âme, j’aimerais les observer du point de vue d’AIDE en me servant du parrainage des réfugiés à titre d’exemple.

Les deux premiers échelons des besoins sont considérés comme essentiels. Ces besoins physiologiques et de sécurité pourraient comprendre la nourriture, l’eau, la chaleur et le repos ainsi qu’un endroit sécuritaire où vivre. Lorsque les Églises s’engagent à parrainer une personne ou une famille de réfugiés, elles s’engagent à combler ces besoins fondamentaux. Ils offrent aux réfugiés la sécurité et la stabilité en les faisant venir au Canada, bien loin du tumulte des camps de réfugiés. En répondant à ces besoins, les équipes de parrainage peuvent ensuite créer des relations personnelles, établir des liens entre les réfugiés et leur nouvelle communauté, cerner leurs habiletés, instaurer une confiance en soi, les aider à trouver un sens de réussite et renforcer un sentiment d’appartenance. Ces désirs d’être aimé et estimé sont appelés besoins psychologiques.

Avec de telles informations, il est facile de voir que Dieu désire que nous aidions les autres dans ces domaines si élémentaires : les soins du corps qui se transforment en soins de l’âme. En répondant aux besoins physiques, les cœurs sont préparés et des relations s’établissent, ce qui ouvre les portes pour témoigner de l’Évangile. En soutenant AIDE pour que nous répondions à de tels besoins physiques, nous participons à la construction du Royaume tout aussi bien que si nous témoignions de l’Évangile en personne.

— Denise Wicks est adjointe administrative à AIDE ainsi qu’au sein de notre division des Communications.