Fidèle jusqu’à la fin

Oscar Wilde a écrit : « Je résiste à tout sauf à la tentation. » Certains pensent que le seul moyen de se débarrasser de la tentation est d’y succomber.

Dans l’un de mes cantiques préférés, les paroles se lisent ainsi :

Spring/Summer 2017 - First word image

 

 

 

Nous avons tous vécu des saisons dans notre vie spirituelle où notre âme ne pesait pas lourd. Une difficulté, une déception ou une dépression nous a volé la joie de notre salut.

Dans la présente édition de L’Essor, nous abordons l’importance fondamentale du soin de l’âme. Les épreuves et les tentations font partie de la vie et elles grugent nos réserves intérieures. Il serait prudent pour chacun de nous d’apprendre à bien réagir lorsque nous sommes exposés à ces réalités récurrentes du quotidien.

  • Les épreuves sont des situations conçues par Dieu pour favoriser la croissance de notre maturité spirituelle.
  • La tentation est conçue par Satan pour nous faire pécher et entraver notre croissance spirituelle.

Les sages pèlerins apprennent très tôt à les reconnaître, tirant avantage des épreuves et empêchant la tentation de leur voler leur identité spirituelle. De tels voyageurs sur terre qui ont surmonté la tentation préserveront ainsi la santé de leur âme et recevront la promesse de Jacques 1.12 (Colombe) :

« Heureux l’homme qui endure la tentation ; car après avoir été mis à l’épreuve, il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment. »

Cette promesse ainsi que le prix d’avoir résisté à la tentation est la « couronne de vie. » Ce qui consiste à recevoir la bénédiction de Dieu sur notre vie. Lorsque nous surmontons la tentation avec constance, nous vivons et profitons de la vie à son maximum.

Ne permettez pas à Satan d’avoir la main mise sur votre vie par son jeu de blâme ou de culpabilité. Comprenez bien les zones où l’ennemi de votre âme tente de pénétrer votre cœur. Sa stratégie est clairement décrite dans Jacques 1.14 (Colombe) :

Le désir (Jacques 1.14, Colombe) :

« […] chacun est tenté, parce que sa propre CONVOITISE l’attire et le séduit. »

Tous les désirs ne sont pas mauvais. En effet, ils peuvent être bons et même essentiels ; mais tout désir excessif devient destructeur, entraîne des dommages à l’aspect tant spirituel qu’émotionnel de notre vie. Dans notre quête à vouloir faire le bien d’une manière excessive, nous causons bien souvent du tort à nous-mêmes. La tentation est bien souvent l’accomplissement d’un désir légitime d’une mauvaise manière au mauvais moment.

La deuxième étape de la stratégie du diable est celle-ci :

La déception (Jacques 1.14, Colombe) :

« […] l’attire et le séduit. »

Les mots « l’attire » évoquent la notion d’être pris au piège. Le mot « séduit » est issu du vocabulaire de la pêche qui signifie avoir mordu à l’hameçon. Bien sûr, il y a tout un attirail de pièges et d’appâts selon les différents types de poissons et d’animaux. Le diable connaît les appâts qui nous conviennent le mieux. Vous voyez, vous désirez, vous commencez à papillonner, en vous croyant suffisamment intelligent pour connaître le bon moment pour reculer. La déception est alors entière : vous avez été hameçonné. Tel est le signe de l’immaturité spirituelle.

La troisième étape de la stratégie de Satan est :

La désobéissance (Jacques 1.15, Colombe) :

« Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, engendre le péché ; […] »

La Parole vivante paraphrase ce verset ainsi : « Or, le mauvais désir, si nous lui cédons, conçoit et donne naissance au péché. » Après la métaphore de la pêche du verset 14, Jacques nous présente celle de la naissance au verset 15. Ce qui germe dans nos esprits donne naissance à une action ou une habitude destructive, mais tout commence dans l’esprit. Souvent, au départ, c’est notre entichement qui s’amorce pour nous conduire à succomber. Les professionnels du marketing le savent bien et en tirent avantage.

Nos désirs conduisent à la déception qui entraîne à la désobéissance qui nous mène vers…

La mort (Jacques 1.15, Colombe)

« […] et le péché, parvenu à son terme, engendre la MORT. »

La mort est la conséquence ultime de notre tendance à vagabonder. Nous recevons la mort plutôt que la couronne de vie.

Nous bénéficions tous du libre arbitre : nous avons la liberté de choisir le chemin étroit ou de nous en éloigner en vagabondant. Dieu cependant ne nous a pas donné le choix des conséquences.

Pour l’incroyant, cela entraîne la séparation d’avec Dieu.

Pour le croyant, cela signifie la communion rompue d’avec Dieu.

Robert Robinson, pasteur et hymnographe a composé ces vers familiers en 1757 :

« Prompt à errer, à t’oublier mon Sauveur
        Prompt à quitter le Dieu que j’aime. »

Cependant, M. Robinson conclut sa pensée et son cantique avec cette promesse ultime :

« Voici mon cœur, O prends-le et scelle-le ;

Scelle-le pour tes parvis divins. »

Dans Jacques 1.17 et 18, la Bible passe du péché et des désirs méchants (versets 14 à 16) à la bonté de Dieu. Deux caractéristiques nous gardent de l’égarement. Ces deux réalités sont abordées dans les pages qui suivent de la présente édition de L’Essor, intitulée : Le soin des âmes : prompt à l’égarement.

Pensez que « […] tout don excellent et tout cadeau parfait viennent d’en haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation. Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures. »

Dieu nous a adoptés et nous faisons partie de sa famille. La Bible nous a donné l’assurance absolue puisque nous sommes ses enfants, qu’il nous a scellés pour l’éternité.

Lorsque ces occasions de la vie, inévitables, surviennent dans notre vie pour nous voler la joie de cette réalité, la Bible nous met au défi de recentrer nos pensées (Jacques 1.17) et de nous rappeler que nous sommes les enfants du royaume (Jacques 1.18).

Ce qui ne nous immunisera pas contre les jours mauvais, mais cela nous éclairera suffisamment pour nous permettre de retrouver le chemin, loin de nos égarements.

Save