Pourquoi je conserve mon permis de célébrer les mariages

Le jour approche au Canada où le gouvernement exigera des membres du clergé dûment accrédités, qu’ils célèbrent également le mariage de personnes différent de celui d’un homme et d’une femme. Nous devrions prier pour qu’un tel jour n’arrive pas. Voici certains motifs pour lesquels, nous, pasteurs, ne devrions pas abandonner notre rôle d’autorité de célébrants du mariage jusqu’à ce que nous soyons forcés de célébrer des mariages non bibliques :

Notre participation à des institutions ordonnées par Dieu : le mariage a été la première institution ordonnée, Dieu en a été le premier célébrant et le premier témoin (Genèse 2.18-22). Imitateurs de Dieu (Éphésiens 5.1) nous devrions donc faire partie de l’œuvre de Dieu en unissant le mari et la femme, que ce soit deux croyants ou deux incroyants.

Nous sommes les gardiens de la vérité : appui et pilier de la vérité (1 Timothée 3.15), l’Église doit parler avec autorité sur les questions qui touchent profondément notre société.

Nous proclamons l’Évangile : puisque le mariage est si intrinsèquement lié à l’Évangile (Éphésiens 5.22-33), en tant que ministres de l’Évangile, nous devons faire partie de cette cérémonie tant pour les croyants que pour les incroyants.

Nous encourageons les courageux : beaucoup de nos Églises sont aux premières lignes de la folie sur le plan moral et éthique. Les professionnels chrétiens, en médecine, en droit et en politique sont constamment poussés à faire des compromis concernant leurs convictions. En tant que berger, comment puis-je appeler les gens à être courageux concernant leurs convictions bibliques si je ne suis pas désireux de l’être moi-même ?

Nous nous levons devant nos prédécesseurs : au troisième siècle, Claude, l’empereur romain a banni le mariage pour affaiblir les liens familiaux et recruter davantage de soldats. Le prêtre Valentin a célébré le mariage de jeunes couples dans l’Église clandestine. Il a été capturé et décapité pour avoir défendu concrètement le mariage. Tout comme Valentin, je crois qu’il vaut la peine de mourir pour avoir défendu le mariage.

Nous voulons suivre Jésus : malgré le fait que son cousin ait perdu la tête pour avoir parlé en public contre le mariage illégitime, Jésus s’est lancé dans une controverse relative au mariage auprès des autorités judiciaires de son époque (Matthieu 19.1-9). En tant que disciples de Jésus, ne devrions-nous pas nous mobiliser auprès des autorités judiciaires de notre époque à propos du mariage ?

Jésus a parlé activement à propos du désordre du mariage lors de son premier miracle relaté au deuxième chapitre de l’Évangile de Jean. Je crois qu’affronter le désordre et se sacrifier ainsi à la défense du mariage est l’appel que les bergers ont reçu et ils doivent agir en conséquence !

 

— Le Révérend Jonathan E. Stairs est pasteur principal à la Temple Baptist Church à Cambridge en Ontario.