Le jour de ma visite au Sénat

Picture of Canadian governmental legislature room« De sorte que le droit a été repoussé, et que la justice se tient éloignée; car la vérité trébuche sur la place publique, et la droiture ne peut approcher. La vérité a disparu, et celui qui s’éloigne du mal se fait piller. L’Éternel voit et trouve mauvais que le droit n’existe plus.» (Ésaïe 59.14 -15)

Le fait que Dieu est trinitaire et qu’en lui existe toute une diversité de personnes en position d’égalité constitue la vérité biblique la plus fondamentale. Il n’est pas étonnant que lorsqu’il a créé l’humanité, il ait choisi de nous créer pour que l’égalité et la diversité soient attestées. L’homme et la femme conçoivent Dieu de manière différente. Ce qui est une bonne chose. En revanche, l’idée que le mâle et la femelle ne soient pas fondamentalement différents, mais plutôt interchangeables devient le fondement de l’identité de genre ou de la transsexualité. Cette définition endommage la véritable diversité émanant de la manière dont Dieu a créé l’homme et notre société.

Les exemples sont variés, mais c’est le droit au respect corporel de ma fille qui m’a poussé à prendre position sur ce sujet. À l’automne 2016, j’ai entendu parler du projet de loi C-16 qui visait à ajouter l’identité et l’expression de genre au Code des droits de la personne. Le gouvernement libéral avait accéléré cette démarche. Ce projet n’avait fait l’objet d’aucun débat important, et le gouvernement l’avait portée au Sénat. Ce projet de loi permettait clairement aux hommes transgenres qui s’identifiaient comme femmes d’utiliser les installations sanitaires correspondant à leur identité. Ce qui signifiait que ma femme, ma mère ou ma fille pouvaient être exposées aux organes masculins dans une douche publique ou un vestiaire scolaire. Que des agresseurs masculins s’identifiant comme femmes auraient ainsi accès à des femmes dévêtues, tout simplement.

J’ai donc recueilli et organisé des données montrant des centaines d’exemples de violence d’hommes envers les femmes dans des lieux qui n’étaient pas divisés selon le sexe. Nous avons ainsi lancé une campagne intitulée « WOMAN Means Something ». Ce projet de loi faisait l’objet de débats au Sénat. J’ai entendu dire que des membres d’un groupe de transgenres allaient manifester devant notre Église. C’est ainsi qu’un dimanche de mars enneigé, les gens de notre Église ont érigé un auvent, une lampe chauffante, du café Starbucks, des beignes Krispy Kreme, des boissons gazeuses et de l’eau offerts comme rafraîchissements aux protestataires. J’ai également offert de parler à toute personne qui avait des inquiétudes. Les caméras de la CBC ont filmé tous mes faits et gestes. J’ai saisi quelques chaises, ai traversé la rue où se trouvaient les protestataires et je me suis assis pour leur parler. Je suis allé parler aux protestataires. J’étais fier de la manière dont mon Église a bien témoigné de la grâce et de la vérité de Christ ce matin-là. J’ai reçu quelques mots de remerciement et d’encouragement d’autres Églises et de dirigeants pastoraux. Un message m’a davantage touché : un courriel d’encouragement d’un ami gai qui soulignait que notre démarche avait été empreinte de grâce et d’amour.

Un mois plus tard, j’ai reçu une invitation à m’adresser au comité sénatorial des affaires juridiques du projet de loi C-16. Aux côtés de deux féministes radicales de Vancouver, j’ai plaidé en faveur de la protection et au respect de l’intégrité du corps des femmes, fondés sur leur sexe. Je me suis appuyé sur l’information et les meilleurs exemples à ma disposition à l’époque. Le 15 juin 2017, le projet de loi C-16 a été adopté. 

Des projets de loi comme le C-16, et des lois provinciales semblables commencent à être appliqués dans nos écoles et au sein de nos collectivités. Les Églises commencent à se rendre compte de l’étendue de ces lois et de leurs dangereuses conséquences sur nos enfants et notre société. Ici en Colombie-Britannique, je travaille auprès de Parents United Canada pour former des centaines de pasteurs et de dirigeants sur ce que la littérature médicale affirme à propos de la transsexualité, la transition. J’aborde également le fait que les enfants sont sexualisés et endoctrinés dans les écoles. Nous prions Dieu que ces événements suscitent l’unification de l’Église canadienne dans sa voix prophétique et qu’un mouvement de réveil spirituel survienne de la part de Dieu. 

 

— Paul Dirks est pasteur principal de la New West Community Baptist Church à New Westminster en Colombie-Britannique.