L’apprentissage à l’école de la prière
Apprendre à prier en tant que famille
« Seigneur, s’il te plaît, aide ma tante à ne pas tomber sur le dos! »
Telle était l’une des prières que Bob Evans, 6 ans, faisait au cours de l’automne 1974. Je vivais avec la famille du pasteur Randy Evans, sa femme Sandra et leurs trois enfants, Bob, Paul et Timothy, au presbytère de l’Église Park Lawn Baptist à Toronto. C’était au cours de ma première année d’étude au Baptist Central Seminary (qui fait aujourd’hui partie du Heritage College and Seminary). Les membres de la famille Evans avaient l’habitude de prier après le repas du soir. Ils personnifiaient des histoires de la Bible, chantaient des cantiques à Dieu et priaient ensemble. Randy demandait régulièrement au Seigneur qu’il ramène sa tante qui s’était éloignée et était tombée spirituellement et son fils Bob se joignait à lui dans cette prière.
Alors qu’ils priaient pour beaucoup de gens et de besoins, j’ai eu le privilège de me joindre à eux. Il était enthousiasmant de les entendre prier pour le professeur de première année de Bob à qui il avait témoigné. Ils ont prié pour moi lorsque je me préparais à enseigner à l’école du dimanche pour la toute première fois, du moins, si quelqu’un se présentait. Ils ont prié pour que les garçons viennent à cette classe.
Le pasteur Randy m’a montré comment frapper aux portes des appartements avoisinants et comment inviter les gens à venir à l’église. Il m’a raconté comment l’évangéliste D. L. Moody avait invité les enfants des rues de Chicago à venir à l’école du dimanche, ce qui était une bonne manière de commencer une classe. Dieu a répondu et c’est ainsi que six ou sept garçons du Chemin Parklawn ont commencé à venir à cette classe de l’école du dimanche!
Bien des années plus tard, alors que ma femme Patty et moi élevions nos enfants, nous avons suivi le bon exemple de la famille Evans, en ayant un culte familial créatif après le souper. Randy et Sandra exercent un ministère pastoral depuis maintenant 36 ans et dirigent à l’heure actuelle l’Église Campbell River Baptist en Colombie-Britannique. Pour sa part, leur fils Bob et sa famille exercent un ministère à l’Église First Baptist de Sicamous, dans la même province.
Apprendre à prier pour le monde
En 1976, John Mahaffey (maintenant le pasteur de l’Église West Highland Baptist à Hamilton en Ontario) réunissait quelques-uns d’entre nous, les étudiants, pour une réunion de prière tard en soirée, où nous passions la nuit à prier pour les missions, en particulier pour la communauté arabe. Lors de ces réunions de prière, Dieu a appelé Don Greedy (Grady) au Maroc, sous l’égide de l’organisme Arab World Ministries pour y répandre l’évangile. Don est décédé peu de temps après de l’hépatite B, laissant derrière lui, sa femme et une jeune fille qui sont éventuellement rentrées au Canada. À l’époque, nous utilisions les cartes de prière d’Opération Mobilisation priant Dieu pour différents pays du monde. Je continue à utiliser le livre d’Opération Monde, priant Dieu pour un pays différent chaque jour. La toute nouvelle édition de ce livre vient de paraître de WEC (Worldwide Evangelization for Christ, « Évangélisation pour Christ à travers le monde » titre librement traduit, ouvrage en anglais seulement).
Apprendre à prier de manière précise
En 1979, Patty et moi avons commencé à assister à l’Église High Park Baptist à Toronto. Un certain dimanche, le pasteur George Shuttleworth a raconté à la classe des jeunes adultes à laquelle nous assistions, comment il priait à propos des petits détails de la vie aussi bien que des grands défis, même quand il s’agissait d’acheter une nouvelle paire de chaussures. Plus d’une fois, depuis ce jour, j’ai prié en suivant son exemple, même pour acheter des chaussures. Et plus d’une fois, j’ai fait l’achat de chaussures valant 100 $ pour environ 5 $ dans des friperies. Patty, ma femme, a fait la même expérience et nous avons pu ainsi, par la grâce de Dieu, appuyer plus de missionnaires dans le monde. Je me rappelle combien les prières de ce temps-là étaient ferventes, avant le culte, à High Park, par des gens consacrés comme le diacre Jack Gibson. Il priait ainsi : « Seigneur, si ton Esprit Saint n’est pas avec nous dans ce culte, « ne nous fais pas monté d’ici. » (En écho à la prière Moïse, que l’on retrouve dans Exode 33.15).
Un jour d’été, au début des années 1990, alors que je m’adressais à un groupe d’enfants du camp Pleasant Bay, situé près de Trenton Bay en Ontario, notre jeune fils a égaré ses appareils auditifs sur les lieux du campement. J’ai alors marché et j’ai prié : « Seigneur, tu sais que nous n’avons pas les moyens maintenant de remplacer ces appareils. S’il te plaît, aide-moi à les retrouver. » J’ai regardé la pelouse et ils étaient tout juste devant moi! « Merci, Seigneur ! »
Apprendre à prier avec d’autres hommes
En 1985, j’ai commencé à servir auprès du pasteur Byron Wheaton à l’Église Hespeler Baptist, à Cambridge en Ontario. Byron m’a invité à me joindre à lui et à quelques jeunes hommes de l’Église, tôt le matin, une fois par semaine. Il a révélé que c’était là le cadre où nous pouvions être très honnêtes à propos des péchés avec lesquels nous luttions et que nous pourrions prier les uns pour les autres et ainsi nous rendre responsables les uns auprès des autres.
J’ai alors pensé : « Voilà qui est merveilleux. Voilà exactement ce dont j’ai besoin! » Au cours d’une des premières rencontres à laquelle j’ai pris part, j’ai ouvertement partagé que je luttais avec certaines pensées coupables. Byron a écarquillé les yeux et a dit : « Peux-tu répéter cela? ». Je ne crois pas qu’ils s’étaient rendu compte qu’ils avaient embauché un tel pécheur au sein de leur personnel!
Mais Byron et les autres hommes m’ont accepté et nous avons prié honnêtement les uns pour les autres. Nous avons ainsi grandi ensemble en étant « de plus en plus à l’aise avec la sainteté ». Ces rendez-vous de prière matinale et de responsabilité envers les autres hommes se sont poursuivis à l’Église Hespeler Baptist des années après que Byron et sa famille sont partis pour Singapour au sein des missions à l’étranger du Fellowship. Je lui suis reconnaissant pour son exemple.
Deux des jeunes hommes qui se sont joints à nous pour ces rendez-vous de prière matinale sont maintenant des pasteurs de notre Fellowship - Greg Patus de l’Église Hespeler Baptist et Ron Latulipe de l’Église Rosedale de Welland. Et ces rendez-vous hebdomadaires se sont poursuivis pendant dix années avec quelques hommes exceptionnels à l’Église Calvary Baptist de Burlington, où j’allais désormais.
Apprendre à maintenir la prière comme priorité
Au cours des dernières années, ma femme et moi avons pris l’habitude de commencer chaque lundi matin de notre semaine de travail par une période étendue de prière. Nous avons également un culte quotidien ensemble au souper. Mais ces périodes de prière du lundi matin nous offrent l’occasion d’apporter au Seigneur bien des situations difficiles et des gens devant le trône de grâce, comme « une offensive de premier plan » dans notre service pour le Seigneur.
Récemment, nous avons prié avec ferveur pour notre nièce de seize ans qui s’était détournée du Seigneur. Nous avons demandé aux gens de notre Église de prier aussi pour elle. Je me suis rappelé l’histoire du pasteur Jim Cymbala et de sa femme Carol, de leur fille Chrissy, qui était rebelle, et comment les gens de l’Église Brooklyn Tabernacle de New York avaient supplié Dieu, en intercédant pour elle. Cette nuit-là, le Seigneur a ramené cette jeune fille à lui et depuis ce temps, elle le sert fidèlement. Que de telles choses se produisent dans vos familles et dans la mienne!
Les réunions de prière du mardi à notre Église actuelle (Long Branch Baptist, à Toronto) ont été un tel encouragement et une si grande bénédiction! Tout le leadership ainsi que plusieurs personnes considèrent la prière en groupe comme une priorité de haute importance et ils viennent fidèlement à ces réunions. Une dame qui travaille régulièrement le soir sentait qu’elle manquait quelque chose et a demandé si nous pouvions organiser une autre rencontre de prière à un moment où elle était disponible. C’est ainsi qu’il y a deux ans, nous avons établi une rencontre de prière les jeudis matin à 10 h. De 8 à 10 personnes y prennent part et nos amitiés s’approfondissent.
Pour ces deux rencontres de prière, nous offrons un bulletin de prière avec les mises à jour des requêtes. Nos quatre missionnaires y figurent, avec le type de mission, l’endroit où ils servent, ainsi que leurs requêtes et les réponses aux prières. Je dirige parfois le débit ainsi : « Louons le Seigneur au moyen de prière en une seule phrase pour ce qu’il est » ou encore « prions maintenant chacun pour un missionnaire ». Ce qui permet de garder les gens aux aguets et évite des répétitions inutiles.
Je suis reconnaissant envers l’objectif que s’est fixé le Fellowship de prier au cours de toutes les heures en 2011. Nous prévoyons être partenaires avec deux autres Églises pour prier pendant une semaine complète.
Prions à l’unisson!
Le pasteur Rob Miner et sa femme Patty sont mariés depuis 33 ans et ont trois enfants adultes et un petit-fils. Leur fils Jeffrey habite avec eux à Mississauga, leur fille Andrea et son mari, Tyler Lisk servent dans un ministère de jeunesse à l’Église Shenstone Baptist, leur fille Joanna et son mari, Jesse James servent à l’Église Spring Garden à Toronto et à Youth Unlimited (Jeunesse sans Limites) respectivement.