Les transitions à l’Œuvre Française du Fellowship

L’Œuvre française du Fellowship a été créée en novembre 1958, dans la sombre période de persécution religieuse qui a sévi au Québec et qui a demandé de grands sacrifices de la part de nos missionnaires pionniers. Dieu a utilisé ces circonstances pour pousser les chrétiens de partout au Canada à prier et à donner. Aujourd’hui, 53 ans plus tard, il y a 85 Églises et au moins 3 implantations d’Églises prêtes à démarrer en septembre prochain et plus de 8 000 croyants. À Dieu soit la gloire pour les choses qu’il a faites!

Un tournant décisif. - L’objectif stratégique de toute implantation d’Église est de voir de nouvelles implantations parvenir à maturité si bien qu’elles croissent par elles-mêmes, responsables de leur propre croissance, autonomes financièrement et autogérées. La délicate question à laquelle le leadership de l’Œuvre française a dû répondre il y a quelques années se formule ainsi : « Étant donné la maturité manifeste de notre région francophone et de ses Églises, ne serait-il pas le bon moment pour l’AÉBÉQ d’être entièrement responsable de celles-ci, sans freiner la croissance certaine et la conjecture favorable pour l’œuvre au Québec? »

La réponse nous est venue d’une manière inattendue. La célébration du 50e anniversaire de l’Œuvre française du Fellowship a eu lieu le 7 novembre 2008. Au cours de cette soirée, plus de 1 000 croyants (dont plus de 900 francophones) étaient rassemblés pour célébrer la fidélité de Dieu manifestée dans l’Œuvre française du Fellowship au cours de ce demi-siècle. Lorsque l’offrande a été comptée, au montant de 175 000 $, ce fut le point culminant de cette soirée. Nous avons appris plus tard que plus de 100 000 $ provenait des Églises du Québec et des croyants de cette province. Quelle bénédiction!

Dieu a accompli quelque chose dans le cœur d’un grand nombre de leaders anglophones et francophones. Le temps était donc venu pour effectuer une transition et pour que le principe d’implantation d’Églises soit mis en action. C’est ainsi qu’un plan de transition a été élaboré et a pris effet le 1er janvier 2010.

Voici les éléments de ce plan :

  1. Au cours des 5 prochaines années (de janvier 2010 à décembre 2014), le travail et le ministère de l’Œuvre française du Fellowship toucheront graduellement à leur fin.
  2. Tous les couples missionnaires qui ont commencé leur service avec l’Œuvre française du Fellowship iront de l’avant en suivant l’une des quatre options suivantes au cours des 5 prochaines années : a) leur Église sera autonome financièrement et ils y poursuivront leur ministère pastoral; b) ils dirigeront un projet visant une toute nouvelle implantation d’Église, cette fois sous la supervision de l’AÉBEQ; c) ils prendront leur retraite du service missionnaire; d) une autre option se présentera à eux au cours de la période de transition.
  3. Tous les nouveaux missionnaires qui ont été embauchés après janvier 2010 serviront sous la direction du comité d’implantation d’Églises de l’AÉBÉQ.

De ce nouveau paradigme se dégagent deux vérités essentielles. La première, c’est que nos Églises francophones sont maintenant prêtes à assumer la majeure partie de la responsabilité financière de l’implantation d’Églises au Québec, et elles en sont désireuses et capables. La seconde, c’est que le Québec demeure un champ missionnaire et un ministère essentiel des Églises au sein de notre Fellowship national. Ainsi, le partenariat financier des Églises et des personnes de partout au Canada avec nos frères et sœurs francophones constitue plus que jamais un besoin clair.

Une mise à jour de la transition - Comment se déroule ce processus?

Il progresse bien. Au début du processus (avant janvier 2010), notre équipe missionnaire comptait 28 couples et 2 célibataires. Maintenant, en juin 2011, notre équipe d’avant janvier 2010 ne comporte que 22 couples et 2 célibataires. Certains ont pris leur retraite, alors que d’autres ont vu leur implantation d’Église devenir autonome financièrement. D’autres encore se sont dirigés vers les missions à l’étranger ou ont renouvelé leur service au sein d’une toute nouvelle implantation d’Église.

La bonne nouvelle se traduit par l’ajout de 3 nouveaux couples missionnaires qui se sont engagés depuis janvier 2010 dans de tout nouveaux projets d’implantation d’Église sous la direction de l’AÉBÉQ.

Je vous encourage fortement à prier que :

1)      Nos Églises et nos donateurs comprennent la nécessité de ce processus de transition et qu’ils continuent à prier et à donner à l’œuvre du Seigneur au Québec

2)      Nos missionnaires continuent à bien servir et que leur transition personnelle s’effectue avec délicatesse et une direction claire de la part du Seigneur

3)      En tant que leader de ce processus de transition, j’aie la force et la sagesse d’amener l’Œuvre française à bien terminer son mandat.