Un héritage durable!
Marianne est née le 15 avril, pendant la guerre, dans un hôpital au nord-ouest du Québec. Elle a été accueillie dans la famille Petit-Clerc qui s’est installée à Montréal plus tard. Petite fille, Marianne a constaté un grand changement dans sa famille lorsque ses parents ont connu Christ. La période qui a suivi a été dure pour eux, car ils ont subi l’opposition et l’ostracisme des leurs. Cependant, un véritable changement s’était produit en eux, car ils avaient abandonné l’alcoolisme et l’idolâtrie, pour céder la place à la joie du Seigneur dans leur vie!
Par la suite, Marianne a aussi reçu Christ au cours d’une visite pastorale de Stuart Gillespie, associé à la mission de la Grande Ligne. Quelques mois plus tard, alors qu’elle était âgée de 12 ans, elle a consacré sa vie entière au service du Seigneur au cours d’un camp d’enfants à l’Institut Béthel, à Sherbrooke, au Québec. Puis, Marianne est allée étudier à l’Institut Feller, une école évangélique fondée à la mémoire d’une missionnaire d’origine suisse, Henrietta Feller (1800-1868); cette école avait été créée pour offrir une éducation protestante aux enfants canadiens-français et Marianne y a grandi en même temps que sa relation avec Christ se fortifiait.
Après avoir terminé ses études secondaires, Marianne est entrée à l’emploi de Bell Canada en tant que téléphoniste. Elle y est restée dix ans et a partagé l’évangile à beaucoup de ses collègues, mais elle ne pouvait oublier l’appel à travailler à plein temps au service du Seigneur. Elle a quitté Bell en 1966 et a suivi une formation pour devenir missionnaire auprès de l’AEE (l’Association pour l’évangélisation des enfants) et a ensuite passé son été au pavillon des Sermons de la Science à l’Expo 67, à l’occasion du centenaire du Canada. Après avoir passé une année auprès de l’AEE, elle éprouvait le besoin de parfaire sa formation et s’est inscrite à une formation biblique de trois ans à l’Institut Biblique Béthel à Sherbrooke.
Après avoir terminé ses études en mai 1971, Marianne est devenue missionnaire auprès de l’Œuvre française du Fellowship, où elle a servi avec fidélité jusqu’à ce que le Seigneur la rappelle à lui, le 1er août 2011. Son ministère et sa vie en tant que missionnaire ont été marqués par beaucoup de choses, mais particulièrement par la joie et la réalité de Christ dans sa vie.
Marianne aimait le Seigneur et marchait étroitement avec lui et cet amour et cette joie émanaient de tout ce qu’elle accomplissait. Carole Silvera (sa fidèle collègue) a témoigné aux funérailles de Marianne qu’au cours de toutes leurs années de service, elle n’avait jamais vu Marianne manquer son culte personnel avec Dieu. Quel exemple et quel encouragement sa vie a été pour ceux d’entre nous qui l’ont connue et aimée comme une sœur en Christ!
La vie et le ministère de Marianne ont toujours été imprégnés d’un grand amour pour les âmes, particulièrement envers les femmes et les enfants! Carole et elles étaient très actives dans l’édition de matériel pour l’école du dimanche, de publications portant sur la formation de moniteurs, de livres et de chants chrétiens avec l’intention de diriger les autres vers une relation croissante avec Christ. Par la grâce de Dieu, ces deux dames missionnaires ont conduit beaucoup de gens à Christ, pour qui nous rendons gloire à Dieu. Ces efforts ont été renforcés par la fondation de leur propre maison d’édition, Bérékia par laquelle leurs publications chrétiennes ont été diffusées partout dans la francophonie.
Marianne était une femme très occupée en tant que conférencière auprès des femmes, dans les camps chrétiens et les conférences de l’école du dimanche ainsi qu’à Parole de Vie Béthel au Québec. Cependant, elle était mieux connue au sein du Fellowship en tant que traductrice professionnelle… avec un grand P. Son travail était toujours marqué par l’excellence, qu’il s’agisse d’un livre, d’un article ou même d’un chant traduit par elle. Quelle joie j’ai éprouvée, chaque fois que j’ouvrais le Célébrons Dieu, d’y lire le nom de Marianne, la traductrice de beaux cantiques comme « Son nom est merveilleux » et « Sonde-moi, ô Dieu ». Gloire à Dieu!
En terminant, j’aurais aimé que chacun de mes lecteurs puisse assister aux funérailles de Marianne le 6 août dernier. L’Église de Terrebonne-Mascouche était bondée, avec plus de 600 personnes et le sentiment bien réel de la présence de Dieu. Nous avons ri, pleuré, mais avant toute chose, nous avons loué le Seigneur pour une vie qui lui était entièrement dévouée. À Dieu soit toute la gloire!
« Une vie est vite passée. Seul ce qui a été fait pour Christ durera. »