Des parents pardonnent...
Il s’agit du pire cauchemar que des parents puissent vivre : Tammy et Paul Hébert, membres d’une de nos Églises du Fellowship à Sparwood en Colombie-Britannique, se sont réveillés un matin de l’automne dernier en découvrant que leur fils de trois ans n’était pas dans son lit. S’il y a des promesses qui ont été accomplies dans la vie d’une personne, elles se trouvent dans l’histoire de Kienan et dans la grâce que Dieu a donnée à ses parents au cours de cette épreuve.
... au ravisseur de leur enfant
Selon Tammy et Paul Hebert de Sparwood en C.-B., c’est par leur foi qu’ils ont tenu le coup lors de l’enlèvement de leur fils de trois ans et qu’ils ont eu la force de pardonner à son ravisseur au retour de leur fils. « Avoir la foi est toujours facile quand on a besoin de Dieu », raconte Paul, un directeur des ventes, dans une interview auprès du magazine Faith Today. « C’est beaucoup plus difficile lorsque tout va bien. »
Ce n’est pas la première fois que ce père de huit enfants a dû faire confiance à Dieu concernant la vie de l’un de ses enfants. Caleb, son fils de six ans est né avec une anomalie au cœur et a dû subir de nombreuses interventions chirurgicales. « Chaque jour est nouveau et nous considérons la vie comme un cadeau » affirme Paul. « Nous sommes capables de différencier nos désirs en tant qu’êtres humains de nos besoins en tant que disciples de Dieu. Plus vous en apprenez sur Dieu grâce à la Bible, plus vous vous rendez compte qu’Il est avec vous. »
Leur appui fondé sur une connaissance approfondie du caractère de Dieu a apporté la paix à ce couple, lorsqu’ils ont découvert la disparition de Kienan, le matin du sept septembre dernier; un enlèvement qui a rapidement saisi les Canadiens. « Nous savions dès les premiers instants que quelqu’un l’avait enlevé, car il manquait trois couvertures et nous connaissions les habitudes de nos enfants » raconte Paul. « Nous laissions toujours nos portes déverrouillées au cas où quelqu’un aurait besoin d’un gîte. Jamais nous n’aurions pu imaginer que quelqu’un enlèverait l’un de nos enfants. »
Le couple, qui s’était installé dans cette petite communauté minière il y a deux ans, ébranlé, a appelé la GRC. Des équipes de recherche ont immédiatement ratissé les environs, cherchant le petit garçon. « Les enquêteurs peuvent affirmer qu’il s’agit d’un enlèvement », a soutenu le cpl. Dan Moskaluk, le porte-parole de la GRC de Colombie-Britannique. Il ne s’agit pas ici d’un enfant qui a fait une fugue. Kienan a été enlevé, le ravisseur de Kienan… est entré dans la maison des Hebert et a emmené Kienan. »
Quatre jours plus tard, à 3 h du matin, Kienan a été rendu à ses parents. Le mot miracle a été prononcé.
Moskaluk, un policier de 26 ans d’expérience, figurait parmi les nombreux policiers ratissant les environs de la maison des Hebert lorsqu’un appel anonyme les a informés que Kienan était revenu à la maison. Il n’avait jamais vu un enfant enlevé être rendu à ses parents sain et sauf. « Je suis très heureux de ce dénouement, car il est franchement très rare que ce genre de chose se produise dans ce type d’enquête », a-t-il confié. Kienan est revenu 12 heures après que les Hebert ont lancé un appel poignant au ravisseur, diffusé à partir du poste de commandement des équipes de secours.
« Kienan n’a que trois ans maintenant », a lancé Paul Hebert à la caméra. « Et comme vous savez, il ne peut pas parler et dire où vous êtes. Voilà l’occasion dès maintenant de vous enfuir. Tout ce que nous voulons, c’est que Kienan revienne chez nous en sécurité. »
Après avoir reçu l’appel anonyme, la police a prévenu les Hebert qui demeuraient chez un ami. Se précipitant chez eux, ils ont retrouvé Kienan qui dormait sur une chaise, avec ses trois couvertures. « Comme si rien n’était arrivé » se rappelle Paul. « Comme si Dieu disait : voici, ton fils est de retour. Merci, d’avoir été fidèle. » Quelques heures seulement après son retour, il jouait avec ses frères et sœurs.
« J’aimerais dire merci à la personne qui a retourné Kienan sain et sauf », a déclaré publiquement Paul Hebert, plein d’émotion. « C’était la chose à faire. Je remercie Dieu que Kienan soit revenu sain et sauf… et il joue présentement à la maison. Merci, merci. » Lorsque Paul a téléphoné à son pasteur, Ron Rutley de l’Église Sparwood Baptist, pour lui dire : « Kienan est de retour! » le pasteur n’en revenait pas. « Ils n’ont jamais perdu espoir qu’il leur soit rendu indem- ne », a raconté M. Rutley qui est pasteur de cette communauté depuis 2008. « J’ai assurément vu la main de Dieu et Sa présence auprès de la famille Hebert. »
Dans son message du dimanche matin, M. Rutley a supplié les membres de la congrégation qui avaient soutenu cette famille avec des repas, des prières et leur implication dans les recherches de continuer à prier pour le ravisseur. « Cet homme est notre prochain. Nous devons prier que son cœur soit transformé. »
Malgré le traumatisme suscité par cette situation, Paul dit qu’il a déjà pardonné à ce ravisseur. « Je serais un hypocrite si je demandais à Dieu de me pardonner, mais que je ne pardonnais pas à cet homme », explique-t-il. « Nous lui sommes très reconnaissants de nous avoir retourné Kienan. Espérons qu’il trouvera également le Seigneur par cet événement. » Tout au long de cette épreuve, Tammy et Paul, qui verrouillent maintenant leurs portes le soir, soulignent qu’ils n’ont ressenti que la paix. « Nous savions tout au long de cet événement que Dieu allait prendre soin de Kienan. »
Aujourd’hui, des semaines plus tard, il semble que leur bambin de trois ans n’ait pas été affecté par cet événement. « C’est comme s’il avait eu un compagnon de jeu pendant trois ou quatre jours », nous raconte Paul. « Rien ne l’a affecté. Il vit comme si tout était normal. »
Pour le pasteur Rutley, cette histoire est la preuve de la grandeur de Dieu et de sa capacité d’utiliser quelque chose d’horrible comme l’enlèvement de Kienan, « le pire cauchemar pour des parents, et le transformer en quelque chose de bon. Mais nous n’en connaîtrons sans doute jamais la raison de ce côté-ci de l’éternité » ajoute le pasteur. « Peut-être qu’une génération à venir examinera les événements de la semaine passée et en comprendront la raison. Mais nous ne le pouvons pas, car nous en sommes trop près. »
Article reproduit de l’édition de novembre/décembre de Faith Today avec la permission de l’auteur.