Après avoir prononcé « Oui, je le veux »

Marie et Jean[1] se sont retrouvés avec plusieurs épreuves dans leur relation maritale et nous ont demandé si nous pouvions les rencontrer de manière régulière pour que nous soyons leurs mentors. Nous étions d’accord. Après plusieurs rencontres, ils sentaient que les choses allaient mieux dans leur couple et nous ont dit qu’ils communiqueraient avec nous en vue d’autres rencontres. Après un certain temps, Dave a commencé à voir Jean seul à seul. Au cours d’un de leurs entretiens, Jean a révélé à Dave qu’il avait commis l’adultère deux années auparavant. Il l’a avoué à Marie et ils se sont alors séparés. Marie a rencontré un conseiller à deux reprises au cours de cette séparation et même s’il s’agissait pour elle d’une véritable lutte, Marie a fait preuve de pardon envers son mari dès le départ et son attitude était celle d’une personne qui cherchait à se réconcilier.

Le jour de leur mariage, cette femme avait fait la promesse de demeurer avec son mari pour le meilleur et pour le pire, et, s’appuyant sur sa propre relation avec Christ et le commandement de la Parole de Dieu, elle avait gardé sa promesse. Aujourd’hui, ils vivent ensemble à nouveau.

Lorsque Dieu a créé le mariage, Il l’a fait en tant que relation fondée sur l’engagement qu’il avait en tête. Le mot engagement[2] est semblable au mot contrat, mais il existe cependant une différence entre ces deux mots.

Elyse Fitzpatrick, dans son livre Helper by Design[3], souligne qu’un engagement diffère d’un contrat, car « un contrat a toujours une date de terminaison, alors qu’un engagement est une disposition permanente. Le contrat généralement ne vise qu’un aspect d’une personne, comme une habileté alors qu’un engagement implique la personne tout entière. »

Pour permettre aux couples d’obtenir toute la force et la sagesse dont ils ont besoin pour vivre les promesses du mariage qu’ils se sont engagés à accomplir l’un envers l’autre au cours de la cérémonie, les maris et les femmes doivent croire à deux principes fondamentaux :

Qu’une relation personnelle et permanente avec Jésus-Christ est la fondation du mariage. Nous devons être renouvelés et transformés par son amour envers nous, non parce qu’il a besoin d’obtenir quelque chose de notre part, mais parce qu’il y a un vide dans notre vie qui ne peut être comblé que par une relation avec Lui. Nous avons besoin de Lui.

Que tout ce dont nous avons besoin pour nous aider à garder nos promesses, ces ententes que nous prenons l’un envers l’autre, se trouvent dans les Écritures. « Sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, en nous faisant connaître celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu. » 2 P 1.3 (LSR à la Colombe)

Alors, le fait de connaître Christ et celui de croire que la Bible comporte toutes les réponses aux questions et aux difficultés qui surviennent dans notre mariage constituent les éléments essentiels pour garder nos promesses envers notre époux, notre épouse le jour de notre mariage.

Carol se souvient d’un jour où après, avoir rencontré une jeune femme de nombreuses fois, elle a reçu un courriel insinuant que Christ ne suffisait pas, que la Bible ne surpassait pas les autres conseillers et thérapeutes, etc. Nous sommes toujours surpris lorsque non seulement les croyants mais également les conseillers chrétiens pensent qu’il y a plus de sagesse dans l’esprit humain et dans la psychologie que dans les Écritures.

Nous sommes loin de suggérer ici que les livres fondés sur les Écritures ou des conseillers bibliques n’aident pas (en fait, nous avons cité l’un d’entre eux dans le présent texte), mais, comme l’a dit Jay Adams, il y a une solution biblique pour chaque problème[4] et si les couples ne parviennent pas à rechercher la Parole de Dieu et avec son aide, obéir aux commandements qui s’y trouvent, le mariage sera très vite en difficulté. Éventuellement, les émotions et non la promesse de l’engagement jusqu’à ce que la mort nous sépare surpasseront les commandements bibliques.

People - frCarol et Dave PetersonNous avons déjà indiqué que le couple dont nous avons parlé s’était séparé. Marie et Carol se sont rencontrées autour d’un café et Carol lui a dit qu’elle prierait que Marie puisse commencer à aimer son mari à nouveau. Les propos de Carol ont été accueillis avec un regard presque horrifié et Marie a répondu : « Ne priez pas pour une telle chose. Priez que la volonté de Dieu s’accomplisse. » Carol a répondu : « Voilà la volonté de Dieu : Que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés, a répondu Jésus. » Jean 15.12. Marie s’est rendu compte de cela et elle a choisi d’obéir à ce commandement, mais également à celui-ci : « Et lorsque vous êtes debout en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos fautes. » (Marc 11.25, LSR à la Colombe, caractères gras ajoutés).

Il n’y a pas de prochain qui soit plus près de nous que notre épouse ou notre époux et nous devons aimer cette épouse ou cet époux comme nous-mêmes. C’est notre prière que, alors que la parole de Dieu imprègne notre vie, nous nous engagerons à mettre en pratique les commandements des Écritures non seulement envers nos amis croyants, mais également envers notre épouse ou notre époux. Alors seulement de cette façon nous pourrons trouver la grâce de demeurer fermes dans des moments où nous sommes dans le besoin et nous choisirons de continuer à garder notre relation d’engagement envers eux.


— Dave Peterson est pasteur des soins à la congrégation à l’Église Calvary Baptist à Guelph. Son épouse Carol et lui aiment suivre des couples et des personnes. Ils sont également
représentants de mariage autorisés en Ontario - un grand ministère sur la place publique!

 


[1] Les noms ont été changés.

[2] cf. la définition du mot engagement, « covenant » du New Unger Bible Dictionary, Chicago, Moody, 1988.

[3] Helper by Design, (Une aide selon son dessein, librement traduit) Elyse Fitzpatrick, Moody Publishers, 2003. Le passage cité dans le texte est une traduction libre.

[4] The Christian Counselor’s Manual - The Practice of Nouthetic Counseling (le manuel du conseiller chrétien - La mise en pratique du counseling Nouthetic, titre librement traduit) Jay E. Adams, Zondervan, 1973. Voilà un vieil ouvrage, mais très à propos pour les conseillers et les mentors qui s’appuient sur l’Écriture comme pierre angulaire à leur travail.