Écouter la promesse
Mes paroles préférées dans la Bible proviennent d’un jeune homme, Samuel : « Parle, car ton serviteur écoute. » (1 S 3.10) Samuel s’apprêtait alors à recevoir une parole du Seigneur concernant l’avenir.
Je crois aux promesses du Seigneur qui se trouvent dans le psaume 32.8 : « Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre; je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi. » Je crois que le fait de recevoir les instructions promises de Dieu et ses conseils exigent de venir avec diligence dans sa présence en communiquant avec Dieu constamment par la prière et par l’écoute.
Lorsque j’ai été appelé à œuvrer auprès des services de l’aumônerie du Fellowship en 2005, j’étais beaucoup plus âgé que Samuel dans la Bible mais ma dépendance auprès de Dieu était comme celle d’un enfant. J’avais besoin d’un mot du Seigneur alors que je m’engageais dans un ministère à plein temps à 52 ans, sans avoir la moindre idée du genre d’aumônerie où j’avais été appelé à servir ni sur la manière dont je recevrais un salaire pour faire vivre ma famille.
Je n’avais pas envisagé de fréquenter le Heritage Theological Seminary à Cambridge à plein temps en 2001. C’était l’idée du Seigneur. J’étais au séminaire depuis deux semaines lorsque je fus en mesure de découvrir ce qu’était un diplôme de maîtrise en Divinité et où cela pouvait mener. Je me souviens qu’on nous demandait très fréquemment au cours de mes premières semaines à Heritage : « Quelle sera votre spécialisation… pastorale, en formation spirituelle, en counseling, en aumônerie? » Je répondais alors : « Je ne sais pas. Ce n’était pas mon idée de venir ici. Il me faudra du temps pour prier et voir ce que le Seigneur veut que je fasse. »
À la mi-parcours de mes études et après beaucoup de prière, j’ai senti précisément que le Seigneur me dirigeait vers une spécialisation en aumônerie. Chose merveilleuse, les cours que j’avais suivis jusqu’à présent s’agençaient avec le parcours de l’aumônerie même si je ne les avais pas choisis avec cette intention.
Alors que je continuais à prier et chercher la volonté du Seigneur concernant ma préparation, je n’avais pas une compréhension claire des choix de ministères disponibles dans l’aumônerie. Je n’avais jamais rencontré un aumônier ni même écrit à propos d’un aumônier, sauf une biographie d’Oswald Chambers qui décrivait sa brève expérience en tant qu’aumônier militaire lors de la Première Guerre Mondiale. Après avoir passé des mois à prier, j’ai senti que le Seigneur me disait que j’allais devenir un aumônier non-traditionnel, non-institutionnel. Franchement, je ne savais pas quoi penser de cette information, et j’ai continué à prier et à écouter.
Il y a maintenant sept ans que je sers à plein temps auprès des SAF (Services de l’aumônerie du Fellowship) en tant qu’aumônier dans la communauté. Et comme il me l’a promis, je suis en effet un aumônier non-traditionnel, non-institutionnel. Je suscite mon propre soutien financier et je sers auprès de gens isolés dans un rayon de 200 km près de ma maison à Cambridge. Les gens que je rencontre sont isolés à cause de leur problématique d’ordre mental ou émotionnel, leurs limites physiques, leur toxicomanie, leur emprisonnement, leur pauvreté, etc.
Je crois que le christianisme est un examen d’écoute. Alors qu’il est impératif de lire régulièrement la Bible (idéalement tous les jours), il est tout aussi fondamental d’écouter et d’obéir au Seigneur, comme il est nécessaire d’être capable de discerner et d’être guidés par le Saint-Esprit. Après tout, comment un disciple de Christ peut-il vraiment suivre le Seigneur s’il ou elle ne peut pas entendre les commandements personnalisés du Seigneur alors qu’ils rencontrent les situations complexes de la vie de tous les jours?
Servir le Seigneur en tant qu’aumônier auprès de la SAF a été une expérience pleine de défis, qui me demande d’aller au-delà de ce que je pense pouvoir entendre. Cependant, le Seigneur a été entièrement fidèle en m’en rendant capable et en m’accordant la force et les moyens financiers d’accomplir le mandat de mon ministère.
Dieu a été bon pour moi et a toujours gardé ses promesses, me montrant la voie d’aller et de prier et d’attendre qu’il me parle. C’est toujours pour moi une grande joie de lire ces paroles : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute. »
— David Brown, un ancien journaliste, sert en tant qu’aumônier dans la communauté de Cambridge en Ontario.