Ce ne sont plus des étrangers

J’ai récemment parlé avec un homme qui avait fui les Khmers rouges au Cambodge et la guerre au Vietnam, pour séjourner dans un camp de réfugiés près des frontières de la Thaïlande, pendant cinq ans. En apparence, il a réussi sa transition au Canada. Mais la communauté du camp de réfugiés lui manque terriblement; même si les conditions là-bas étaient terribles.

Beaucoup d’immigrants arrivant au Canada ont connu des circonstances difficiles. Ils sont reconnaissants d’être en sécurité, mais le sens de la communauté leur manque. Le rythme effarant, le coût de la vie et les relations impersonnelles de nos grandes villes font que beaucoup de gens se sentent isolés et seuls. Des enclaves culturelles ont tendance à se former, renforçant la méfiance et la peur. À Vancouver, certains nourrissent un sentiment profond contre « ceux qui ont la mainmise de leur ville. »

People - BuhlerDans la Parole, il est clair que Dieu se soucie de la veuve, de l’orphelin et de l’étranger (l’immigrant, le réfugié) et il s’attend à ce que son peuple agisse comme lui. Des occasions s’offrent à nous, et nous pouvons répondre en offrant un abri (comme les New Hope Community Services), de la nourriture (comme les banques alimentaires El Redentor et celle de Faith), des services de garderie (comme le New Hope Daycare) et la défense des droits (comme le groupe ESL Training) (groupe de formation d'anglais, langue seconde), etc.

L’un des volets de ces soins peut s’exprimer par chaque croyant en établissant des liens avec ces nouveaux arrivants, en favorisant un sens de la communauté par des actions de service, de gentillesse et d’hospitalité. Un programme a été conçu, qui sera bientôt mis en place à l’Église Faith Baptist à Vancouver avec l’intention de créer une communauté interculturelle. Pour les croyants, l’objectif consiste à surmonter ce qui les empêche d’exprimer leurs soucis et de créer des amitiés à l’intérieur de nos Églises et dans nos villes envers ceux que Dieu nous amène provenant du monde entier afin qu’ils ne se sentent plus étrangers parmi nous.